Il est tout beau mon pas cher
C’était mieux avant avez-vous coutume de dire vous les anciens entre vous ou vis-à-vis des jeunes en oubliant que vous avez été.
C’est d’une plainte d’un passé disparu de petits commerçants envolés d’un centre ville déserté dont certains n’ont plus à se plaindre du bruit régnant.
Mais, n’avez vous pas omis dans votre plainte quelque chose qui pourrait expliquer que…
N’est-ce pas parce que lesdits commerçants n’avaient plus assez de clients que les derniers ont trouvé stores baissés ?
Et s’il n’y avait plus de client alors qu’il n’y avait pas de guerre en cours (ce n’était franchement pas mieux avant) sans était-ce parce que ces bons gentils clients avaient désertés pour aller se goinfrer dans ces nouveaux temples du veau d’or promettant ripailles à hauteur des bourses en goguette.
Mais si ces grandes distributions ont pris essor n’est-ce pas, par pur hasard s’entend, que les plus petits ne s ‘occupaient guère de leurs prix se contentant de multiplier par x leurs propres achats sans se soucier du porte-monnaie de leurs chers voisins si ce n’est parfois faire ardoise pour la prochaine paye de début du mois.
Ne disait-on pas qu’il valait mieux pour jeune fille se marier avec un boulanger, à défaut de notaire installé, pour être sur d’avoir son pain quotidien et plus encore histoire de rouler les autres dans la farine.
Le maraîcher n’avait-il pas tendance, parfois, pas souvent, un peu, peu être, beaucoup sans doute, de temps en temps, de laisser son pouce sur la balance faisant croire que le kilo était atteint ou le boucher, maître artisan vendant une viande dont la tendresse n’a d’égal que son savoir-faire en lissage de nerfs à fleur de peau.
Et aujourd’hui, cela a l’air de bien continuer sinon comment comprendre quelque part un boudin noir à 9€/ Kg alors que la-bas il monte à 15€ ; on en aurait bien pleuré s’il y avait eu quelques oignons.