Homme mort

Un grand homme vient mourir ; c’est du moins ce que disent les grands encore en vie des grands pays économiques de cette terre.

Chacun a l’air d’y aller de son compliment, de sa reconnaissance éternelle.

Mais, alors, pourquoi a-t-il vécu dans la solitude et l’indifférence générale qui s’en est retournée lorsqu’il a trépassé ?

Est-ce ainsi que l’on doit traiter humainement ceux qui ont marqué leur histoire ?

Mais, il est vrai que si cet homme politiquement a permis la réalisation de grandes choses, c’était plus délicat côté boutique où la caisse était séparée et la plus fructueuse cachée.

Mais, il est vrai que sa famille directe s’est éclipsée bien avant devant l’autoritarisme sectaire d’un homme qui croyait l’être.

De ces derniers je n’ai pas à juger, ils ont dû beaucoup souffrir même si, sans doute, pour récupérer, la chair de sa chair a écrit un livre à la non gloire de celui qui n’était pas encore un défunt. Sera-t-il présent à l’enterrement national, que dis-je international ?

Peut-être car après tout, il n’est pas aussi simple de se libérer de son père surtout si tout n’a pas encore été bien réglé.

Mais les grands de ce monde feront comme si rien de cela ne s’était passé car à chacun sa vie privative, chasse gardée sauf quand les journalistes veulent s’en mêler.

Les tabloïds trouveront nécessairement de quoi remplir leur une nécrophile, les savants consultants disserteront sur les doubles facettes d’une pièce jouée à l’avance qui s’appelle le destin connu de tous.

Quoique tu fasses, tu partiras et les autres constateront que tu n’es pas irremplaçable.

Et tant mieux pour la bonne marche des vivants.

Ne souriez pas, des cadavres il va y en avoir plein notre bonne maison de France après un dimanche où l’on souhaitera bonne fête aux pères.

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