Hier, c’est plus maintenant

Hier, il y avait des industries, des ouvriers, des qualifiés des non qualifiés, des non califes qui voulaient la place du calife.

Aujourd’hui, presque plus d’entreprises industrielles, celles qui restent n’occupent plus que des ouvriers non qualifiés à l’instar des sociétés de service qui ont embauché à la pelle des employés non qualifiés.

Par contre, le nombre de cadres a explosé.

C’est le capitalisme gagnant pour le haut de l’échelle et foutu pour le bas.

Il n’y en avait pas beaucoup, mais les exemples pleuvaient, désormais l’ascenseur social s’arrête au niveau de votre rang social.

Si vous voulez plus, ce sera plus cher.

Tout d’abord, montrer patte blanche au capitalisme, rentrer dans son église, y faire don de soi et ne penser à rien d’autre.

Si tout va bien, le petit mouton pourra devenir chef de meute en attendant de se faire manger par plus gros que lui : l’on a jamais vu une grenouille devenir bœuf.

Maintenant, si vous voulez rester grenouille, il y a peu de chance que le bœuf vous mange.

Il vous suffira de bien vous ranger pour éviter qu’il ne vous écrase de son pas lourd direction abattoir.

Avant, il n’y avait pas de chômeurs, juste quelques bidonvilles pour se rappeler la misère.

Aujourd’hui il y a plein de chômeurs rêvant de ne pas se retrouver dans ces bidonvilles acceptés par le capitalisme social.

Une nouvelle race de travailleurs est née.

Ce n’est même pas des cols blancs ; mais des personnels de compagnie accompagnant les gens aisés dans les taches ménagères qu’ils n’ont plus le temps de faire (à repasser) occupés qu’ils sont à jouer du téléphone qu’ils doivent répondre illico presto à leur patron perdu au milieu d’un cocktail de démonstration.

Ou alors, accompagner les vieils gens qui n’en peuvent plus de vivre mais conscients qu’ils font vivre d’autres.

Dans tous les cas, ces travailleurs venus de nulle part toucheront à vie le minimum salarial pourvu qu’il travail à plein temps.

C’est bien fait le capitalisme.

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