Football : Naymar n’en est qu’une excroissance conjoncturelle

Importé d’Angleterre à la fin du 19ème siècle, le football s’est implanté d’abord dans le nord de notre pays, avant de gagner le sud où il venait en concurrence avec le rugby.

Selon les derniers chiffres disponibles, il y a 18 000 clubs de football en France, donc 1 club pour la moitié des 36 000 communes, avec plus de 2 millions de licenciés.

La France compte deux divisions de championnat professionnel qui font l’essentiel du grand spectacle et faisant rêver par l’argent qui les entoure, dans les chaumières.

Pendant ce temps, les clubs d’amateurs, qui jouent sur les terrains municipaux le dimanche, animent la vie locale et peuvent s’introduire dans la « Coupe de France » ouverte à tous les clubs et ridiculiser des clubs professionnels les plus cotés.

Les jeunes amateurs, attirés par le clinquant du « sport fric » doivent passer par les équipes juniors des clubs professionnels, qui les forment et les entraînent pour pouvoir se faire remarquer, mais là places y sont comptées.

Mais il y a mieux que les clubs soutenus par les municipalités, j’ai une maison de campagne dans une résidence créée dans l’Yonne à 120 km de Paris, il y a 50 ans, réputée pour ses équipements sportifs dont un terrain de football réglementaire, délimité par quelques poteaux, pour le cas où il y aurait des spectateurs à éloigner du terrain, un jour de match.

Cela s’est produit à plusieurs reprises car des résidents ont voulu constituer une équipe, malgré la difficulté de trouver 11 joueurs disponibles les dimanches, pour s’opposer aux clubs du voisinage, ravis de venir jouer, contre elle, sur le terrain du Domaine.

Olivier Kauf, le rédacteur en chef de Notre siècle a rencontré il y a peu l’une des plus anciennes résidentes du domaine, qui assistait à l’époque avec son époux aux matchs et qui lavait les maillots des joueurs.

C’est autre chose que d’aller dans la boutique du club qui a « acheté » Neymar pour 122 millions, plus les frais et commissions de la transaction, de payer 140 euros un maillot à la gloire de l’Émirat du Quater, en mesure de mettre une de telle somme sur la table et qui lui paie de surcroît un salaire annuel de 30 millions d’euros.

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