Fin de la période de grâce

Généralement, le nouveau président de la République a une période grâce de l’ordre de 3 mois. Une période où, il peut se mettre au travail sans trop de critiques, en étant tranquille.

J’ai l’impression que pour le nouveau locataire de l’Élysée, sa période grâce est terminée, et elle n’aura pas duré 3 mois, mais a-t-elle véritablement existé.

Le problème vient de son élection surprise. Un auparavant, par l’effet de balancier (et la mauvaise image de François Hollande), il semblait que le job reviendrait à Les Républicains.

Mais, Les 2 partis traditionnels (Les Républicains et le PS) ont été balayés par le choix de candidats qui – pour diverses – raisons n’avaient le bon profil.

Alors la start-up Macron a pris son envol, propulsé au bon moment par François Bayrou (qui n’a fait – une fois l’élection remportée – qu’un passage éclair au sein du gouvernement).

Emmanuel Macron, un « truc » fabriqué par François Hollande qui s’est entiché de garçons… allez savoir pourquoi – a profité de circonstances impossibles à imaginer.

L‘effondrement du PS, son candidat Benoît Hamon n’a jamais décollé.

Le candidat Fillon (Les Républicains) qui avait remonté la pente malgré l’affaire Pénélope et qui s’est définitivement effondré avec l’histoire des costumes de luxe offert par un avocat. Sans l’affaire des costumes, François Fillon se serait retrouvé au second tour face à Marine Le Pen.

Que restait-il ?

Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a récupéré nombre d’électeurs qui auraient dû voter PS ou Les Républicains et qui se sont tournés vers En Marche (faute de mieux, refusant simplement de voter pour les extrêmes) ou bien qui se sont abstenus (le vrai vainqueur de cette présidentielle).

Nous avons un président très mal élu.

Encore, cela ne serait pas le pire, mais le problème est qu’il veut tout contrôler, notamment la communication (et ça ne passe pas).

Résultat, tout est épié, commenté, critiqué.

Laissons de côté, le recadrage public du Général de Villiers qui est une faute de la part d’Emmanuel Macron. On ne peut pas humilier de la sorte le général le plus important de l’Armée. En plus, en France (mais c’est le cas dans la plupart des pays), il y a une forme d’attachement entre la population et son armée.

Le rôle de sa femme à l’Élysée : critiques en tout genre, alors que toutes les épouses de président (bien que n’ayant aucun rôle officiel) ont toujours eu un bureau et une équipe pour quelques œuvres sociales.

La crème anti-rides offert par une jeune startupeuse au président.

Les multiples déplacements (dont certains se demandent à quoi ils servent).

Son discours à Versailles.

Sa photo officielle (il paraît qu’elle n’a pas le bon format).

Même Donald Trump s’y est mis en indiquant qu’Emmanuel Macron aimait lui tenir la main.

Et sa femme n’est pas épargnée : tenu vestimentaire, manière de s’asseoir, manière de se comporter,…

Même ses députés, que l’on prenait pour des godillots, commencent à donner de la voix.

La liste s’allonge jour après jour ….

Et puis, on commence à votre paraître des critiques de fonds, sur la politique qu’il est en train de mettre en place.

Au fait quelle politique ?

Pour le moment, en dehors de multiples déplacements, de discours de gesticulations, d’effet d’annonces, tout est creux, il n’y a rien.

Durant sa campagne présidentielle, il n’avait pas de programme, il n’en a toujours pas aujourd’hui.

Sa période de grâce est terminée (mais a-t-elle existé), avec les vacances d’été tout sera calme… mais que va-t-il se passer la rentrée de septembre ?

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