Que peut-il faire d’autre, en dehors de dissoudre ?

assemblee1403Je veux, naturellement, parler de François Hollande, notre actuel président de la République.

Depuis des mois, quoi qu’il fasse tout capote, entre la déchéance de nationalité, le remaniement du gouvernement, la simplification de la langue française et maintenant la modification du Code du travail, à chaque fois, c’est le bide, le rejet, ça ne marche.

Je crois qu’au point où en est François Hollande, il dirait que les fonctionnaires de Bercy allaient distribuer au coin des rues des billets de 50 euros, les Français se mettraient ne grève pour contester.

Aujourd’hui, François Hollande rassemble presque tout le monde sur une seule chose : contester tout ce qu’il dit ou veut faire.

Effectivement, il a contre lui son propre camp (toutes les variantes de la gauche) et presque tous les membres de l’opposition (les seules que l’on n’entend pas trop ce sont les représentant du Front National).

Pourtant, Hollande pourrait, s’il se représentait, gagner en 2017 et rester locataire à l’Élysée pour 5 ans de plus.

Dans la situation actuelle, où tout est contesté de partout, il n’est pas possible d’imaginer que le président puisse tenir comme cela plus d’une année en attendant la présidentielle. Des manifestations sont encore annoncées pour le courant du mois de mars et il y en aura de plus en plus.

C’est à ne pas douter, le ras-le-bol qui monte. Mais, rien d’aussi puissant que mai 1968.

Quoi qu’il fasse c’est NON, d’un autre côté le président ne peut pas, non plus, rester sans rien faire.

Dans la situation actuelle, il n’a pas d’autre alternative, il doit dissoudre l’Assemblée et le plus vite possible. Sauf miracle le président et l’ensemble du gouvernement ne sont plus crédibles.

Une fois l’Assemblée dissoute, il est évident que les Français n’enverront pas une chambre rose, mais une chambre bleue avec du bleu marine. Une chambre où Les Républicains auront une majorité mais sans plus. Le FN aura un certains nombres de Députés (à la louche, je dirais entre 10 et 30).

Une situation difficile à gérer pour un futur gouvernement.

Quoi qu’il en soit, François Hollande se retrouvera en cohabitation, il devra nommer un Premier ministre issu de Les Républicains (seul parti qui aura une réelle majorité).

Mais qui ?

Ni Nicolas Sarkozy, ni Alain Juppé n’iront au casse-pipe.

Ce ne peut être qu’un second couteau et là, je verrai bien Jean-François Copé (lui qui fut frustré lors du quinquennat de Sarkozy d’être relégué simplement à l’Assemblée). Maintenant, s’il se dégonfle, il y a l’embarrât du choix comme seconde lame, avec par exemple NKM.

De son côté, François Hollande reste chef des armées et a son domaine réservé (comme l’avait dit en son temps François Mitterrand, même si cela n’a aucune connotation légale) : les affaires étrangères. Il se débrouille pour faire nommer un ministre d’une autre pointure que ce pauvre Jean-Marc Ayrault, un peu comme le fut Laurent Fabius.

Malgré la nouvelle Assemblée, avec une majorité limite de Les Républicains obligeant le Premier ministre à de nombreuses concessions. Ce dernier ne pourra pas faire de miracles, mais même avec une solide majorité en si peu de temps, peu de choses sont possibles. La contestation continuera, et majorité de droite s’effritera suffisamment pour la faire perdre à la présidentielle de 2017.

Résultat, en 2017, si François Hollande se représente, il a de fortes chances d’être réélu.

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