Epicerie sociale

C’est une de ces associations dont le but premier est la (re)distribution de produits d’alimentation pour les plus démunis.

Ces derniers sont désignés par les travailleurs sociaux qui les dirigent vers ce centre.

Toutes les semaines, ils ont le droit de venir remplir leur sac de provisions de toutes sortes jusqu’à concurrence d’un pécule correspondant à 10% du prix de vente affiché ; lui-même, si j’ai bien compris, largement inférieur au cout réel d’acquisition inférieur à celui trouvé dans les grandes surfaces.

Une bonne chose, quoi, qui permet de soulager le quotidien de ces personnes.

Pourtant, je me permettrai deux reproches, sans, j’avertis à l’avance, pour tenter mieux me faire comprendre, je n’ai pas de solution de rechange.

Deux reproches, donc, le premier sur le côté organisation paramilitaire où parfois, j’ai l’impression que ces êtres ne sont plus qu’un N° de donation.

Certes, dans toutes les catégories sociales, il y en a toujours qui aspirent à franchir les limites d’un certain possible empêchant le mieux vivre ensemble auquel tout le monde devrait rêver mais surtout tout faire pour l’atteindre.

Mais, justement, dans ce type d’association qui se veut un refuge, voire un pied de nez à la société actuelle – dans tous les cas un contrepied formidable, et utilement nécessaire, à une dérive sans autre fin que la faim et la fin – ne pourrait-on pas tenter de modifier les rapports humains en considérant l’autre comme son égal même s’il subit un accident de parcours ?

Ne se laisse-t-on pas déborder pas le manque de temps, de bénévoles, de tout qui nous fait aller à l’urgence tout en passant, peut-être, à côté de l’essentiel ?

Certes, certains se conduisent de telle manière que quelque part l’on se dit que, heureusement, ils n’ont aucun pouvoir sinon la vie serait encore plus dur pour ceux qui seraient dans l’obligation de subir leur joug.

Et pourtant, devons-nous à cause d’une infime minorité, conserver un rapport de force maintenant une distance nous protégeant ?

Le deuxième, provient certainement du premier : incapable de créer un vrai lien de solidarité non hiérarchisée, nous laissons le système tourner comme il est et vouloir toujours des nécessiteux pour la grande cause du bénévolat…

Mais, sans doute, suis-je d’un autre monde…

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