Éphéméride : ça s’est passé un 18 juin

18_juinLe 18 juin 1812, James Madison, Président des États-Unis fait voter par le Congrès une déclaration de guerre contre la Grande-Bretagne, pour défendre le principe de la liberté des mers. Effectivement la marine anglaise gêne le commerce des États-Unis, en prétextant combattre l’empire de Napoléon. Il faudra attendre décembre 1814, pour que la paix soit signée.

Le 18 juin 1815, en Belgique, au sud de Bruxelles, à la suite d’erreurs tactiques de Napoléon, les troupes anglaises de Wellington et prussiennes de Blücher reportent une victoire qui provoquera la chute de l’Empire napoléonien et permettra au roi Louis XVIII de reprendre le trône de France.

Le 18 juin 1940, Charles de Gaulle, prononce depuis Londres sur la BBC, en début de soirée son discours d’appel à la résistance. Celui-ci sera rediffusé le lendemain et une version écrite sera publiée dans les journaux dans le sud de la France. Dans la réalité peu de gens ont entendu l’appel le 18 juin. Par, ailleurs le discours a évolué pour moins attaquer le Maréchal Pétain (qui négociait – au même moment – l’armistice avec les Allemands).

Voici l’une des versions du discours « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres. »

Le 18 juin 1948, la CBS (Columbia Broadcasting Systems) lance le disque microsillon, le 33 tours, qui a l’avantage, par rapport au 78 tours, d’avoir un son de meilleure qualité, d’être en stéréo et de pouvoir contenir jusqu’à 20 minutes de musique.

Le 18 juin 1982, lors du 41ème Congrès de la CGT, Henri Krasucki est élu secrétaire général. Il s’était fait remarquer durant la seconde guerre mondiale en tant que résistant au sein de la section juive des FTP-MOI. Puis, en 1968 lors des négociations des accords de Grenelle.

Le 18 juin 2009, aux États-Unis, le Sénat vote à l’hunanimité une résolution présentant des excuses, au nom de la Nation, à l’ensemble des victimes de la ségrégation raciale et de l’esclavage.

Quitter la version mobile