En toute franchise

Devant le chômage galopant et emportant avec lui des hordes de futurs errants miséreux, le pouvoir, n’ayant ni le pouvoir, ni surtout la volonté d’un réel stop d’autant que l’outil pôle emploi est bien singulier, n’a pas trouvé mieux que d’encourager ces braves fainéants à utiliser l’huile de coude pour devenir indépendant.

Et hop, en deux cuillères à pot, vous devenez par magie certaine autoentrepreneur de vous ne savez pas trop quoi mais c’est votre désormais statut.

Peu importe que la vérité veuille que le chiffre d’affaires moyen annuel soit aux alentours de 750€.

Cela réduisait les listes de non emploi et les têtes pensantes, jamais concernées, étaient ravies à défaut des intéressé-e-s eux-mêmes.

Et tant pis, pour ces petits artisans et commerçants qui voient déferler sur leur marché des prestataires à zéro Tva, peu imposable, sans obligation de sortir un diplôme pour exercer et j’en passe car la liste est bien trop longue des avantages interdits.

Et ce n’est pas la possibilité d’utiliser à la petite journée ces joyeux drilles que l’on jettera sans bouée dans la marée des perdants qui rassurera sauf bien entendu vos maîtres biens pensants.

Mais, est-ce que cela va augmenter le nombre de postes sérieux que de leur donner droit, à tous y compris les artisans/commerçants, aux allocations chômage.

C’est mieux que rien, me direz-vous et je crois en savoir quelque chose.

Mais ce n’est qu’un cautère sur un mal du siècle qui perdure.

Encore faudrait-il veiller au grain. Tenez : la joyeuse blague des franchisés qui feront des heureux élus de vrais chefs d’entreprise avec nom sur le fronton.

Une société ayant une marque qu’elle veut forte, veut la développer à moindre frais, tiens donc, et à grande vitesse, retiens donc.

Moyennant redevance mensuelle, après prise d’un capital à l’entrée dont d’ailleurs son mode de paiement est le seul juge pour faire partie des favoris, obligation de porter son nom et d’achat dans une centrale groupée qui vous ferez bien bénéficier de rabais importants si dame mère ne piquait pas un pourcentage au passage.

Puis, au bout d’une période qui ne doit rien au hasard, obligation est faite pour les survivants, de vous agrandir pour votre plus grand bien avec crédit maison.

Ha ces heureux salariés indépendants.

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