Élection départementale 2015 et le mouvement de balancier
Et voilà, le second tour des élections départementales, en France, est derrière nous.
Alors que l’actualité aurait pu être occupée par les politiques lors de l’entre tour, cette phase des élections a été totalement éclipsée par la catastrophe aérienne de l’Airbus A320 de la compagnie Allemande Germanwings.
De fait, en dehors des campagnes électorales sur le terrain, les ténors de la politique n’ont pas eu l’occasion de nous passer en boucle leurs programmes sur toutes les chaînes de télé, les stations de radios et les pages des journaux.
Même si le taux de participation de Dimanche a été correct pour ce type d’élection, le grand vainqueur reste l’abstention, avec un peu plus de 50 % des inscrits sur les listes électorales.
Contrairement à ce qu’avaient annoncé nombre de « spécialistes », le FN n’est pas le premier parti de France et nous ne sommes pas dans un système triparti.
Bien entendu, le FN occupe une place réelle dans le paysage politique Français, avec un peu plus de 22 % des suffrages et il aura nombre d’élus mais aucun département ne bascule FN. Il prend la place qu’occupait par le passé le PC.
En parlant de passé, je ne pense pas que Georges Marchais, premier secrétaire du PC est imaginé être élu président de la République, pas davantage que Jean-Marie Le Pen, du temps où il était Président du FN. Ce sont des politiques qui veulent mettre en avant leurs idées qui prônent de chargements structurels, mais qui savent que les Français veulent le changement sans que cela change.
Mais revenons au présent, où la carte passe simplement du rose au bleu, l’UMP ayant récolté un peu plus de 37 % des suffrages et le PS un peu plus de 25 %.
Rappelons que par rapport aux votes de 2011, nous sommes passés d’élections dites cantonales avec 4 035 cantons à des élections départementales avec un rédoupage des cantons qui ne sont plus que 2 054. Ce qui n’empêche pas de constater l’évolution, département par département.
Résultat, sur 101 départements, l’UMP en a 67 et le PS 34.
C’est un très mauvais score pour le PS, mais pas le plus mauvais. Il faut remonter à 1992, pour trouver un résultat pire pour le PS avec 23 départements et 76 pour la droite (à l’époque il y avait 99 départements pour cette élection).
La droite a toujours mieux réussi ce type d’élection, son plus mauvais score a été obtenu en 2011 avec 40 départements et 59 pour le PS.
Aujourd’hui, nous assistons au mouvement de balancier, la crise économique, le chômage qui continue de progresser et bien d’autres problèmes auquel l’actuel gouvernement a du mal à faire face, explique le revirement des électeurs.
Ceux qui avaient voté pour François Hollande en 2012 ou bien contre Nicolas Sarkozy, font l’inverse aujourd’hui, mais sans qu’il y ait une vague « bleu marine ».
C’est le comportement habituel des électeurs en France, mais les électeurs dans les autres pays ont le même comportement dans l’isoloir.