Les concepteurs de la Sécurité sociale, à l’œuvre à Alger dès 1943, n’y sont pour rien car, à cette époque l’espérance de vie était telle qu’elle ne risquait pas de déboucher sur un état de dépendance des personnes âgées.
Il aurait fallu, avec l’allongement progressive de l’espérance de vie, créer une branche supplémentaire de la Sécurité sociale, pour faire face à ses conséquences.
Ceci a bien été envisagé, il y a des années mais jamais réalisé, faute de moyens financiers et aujourd’hui , où il s’agit avant tout de combler le déficit de la Sécurité sociale pour entrer dans les critères budgétaires de l’Union Européenne, il en est moins question que jamais.
Le pouvoir en place ne semble pas être disposé à faire un effort pour les « anciens », il ne s’intéresser à eux que pour mieux les « plumer » dixit la hausse de 1,70 % de la CSG sur les pensions de retraite
Les résidents des EHPAD ne ressemblent plus à ceux des maisons de retraite d’antan, qui étaient plus jeunes, plus valides, alors que ceux d’aujourd’hui arrivent âgés en moyenne de 85 ans, atteints de handicaps physiques et de pathologies psychiques, qui nécessite des soins lourds auxquels les EPHAD devraient pouvoir faire face, ce qui n’est pas le cas.
Dans un rapport publié mi-septembre après une mission « flash », qui s’est intéressé aux conditions de travail du personnel et non pas aux conditions de vie des pensionnaires, sans doute trop lamentables pour être relatées à cette occasion, une mission d’information parlementaire vient de débuter, pour aboutir en février 2018.
Cette mission doit notamment définir un taux minimum d’encadrement en EHPAD, actuellement notoirement insuffisant, qui est la clé de tout.
La moyenne est aujourd’hui de 6 personnes pour 10 résidents, alors que les directeurs en réclament 8 et les syndicats 10.
Il faudra suivre attentivement ce qui va en sortir, les familles des résidents pourront en témoigner.