Dictionnaire nostalgique de la politesse de Frédéric Rouvillois chez Flammarion

Édité par Flammarion, Frédéric Rouvillois, illustré par Emmanuel Pierre, nous propose le « Dictionnaire nostalgique de la politesse ».

Il ne s’agit pas véritablement d’un dictionnaire où pour chaque mot ou expression, nous allons avoir une courte définition, mais plus d’une encyclopédie où les développements peuvent se présenter sous la forme de quelques lignes à plusieurs pages.

Chaque développement est documenté avec nombre de références historiques, le tout entre coupé de nombreuses illustrations qui sont de véritables tableaux (en bichromie, l’ouvrage est imprimé en noir et rouge).

Toutes les explications nous plongent, dans un passé – plus ou moins – lointain.

Par exemple, par exemple, nous abrégeons de plus en plus ce que nous écrivons, surtout avec l’avènement des SMS, par questions au XIXème siècle d’utiliser les abréviations pour les M., Mme ou Mlle, on devait écrire Monsieur, Madame, Mademoiselle en toutes lettres.

Autre exemple, le « Cadeau de Noël », on apprend qu’au XIXème siècle, sauf pour les enfants, les cadeaux étaient inhabituels à cette époque de l’année.

On apprend – également – qu’il était choquant pour un homme marié de dire « Ma femme », il devait dire « Mon épouse » et l’auteur explique pourquoi.

L’auteur, nous parle aussi de l’évolution de l’expression dite à quelqu’un qui éternué « Dieu vous bénisse », « A vos souhaits »,…

On y lit des définitions d’expressions modernes comme « Bon courage » qui remplace de plus en plus souvent le classique « Bonne journée ».

La liste serait beaucoup trop longue pour énumérer tous les mots et expressions présents dans cet ouvrage.

Le Dictionnaire nostalgique de la politesse est un livre de l’histoire des mots, de la manière dont ils étaient utilisés, de l’évolution des us et coutumes. Des raisons de certaines choses, comme ne pas couper sa salade (rien à voir avec la bienséance, mais par le passé les lames des couteaux n’étaient pas inoxydables et la vinaigrette pouvait les oxyder).

Un ouvrage de plus de 400 pages, où l’on se rend compte que le sens des mots, leurs usages n’est pas figé dans le temps, que le français est une langue vivante, que notre société évolue et que ce qui pouvait être choquant à un certain moment ne l’est pas à d’autres.

Frédéric Rouvillois a une approche sérieuse des sujets traités, tout en étant humoristique par moments. On ne peut s’empêcher de sourire en lisant la plupart des développements.

Comme tout dictionnaire, à consulter à la recherche d’un mot, au hasard des pages ou tout simplement de la première la dernière page comme un roman, car en fin de compte Frédéric Rouvillois nous raconte une histoire (celle de l’évolution de la politesse au cours des siècles).

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