Devrait-on organiser plus souvent des référendums ?

OuiNon0204À chaque élection, les politiques de tous bords mettent en avant leurs programmes, même s’il s’agit d’élection « non-nationale » tel que celles qui se sont déroulées à la fin du mois de mars 2015.

Et, en parallèle, nombre d’articles abordent divers sujets issus de ces programmes.

Même s’il n’a pas été omniprésent durant les élections départementales, il est un sujet qui revient régulièrement, c’est celui de la consultation des Français par référendum.

Certains politiques ou des commentateurs trouvent que nos dirigeants ne nous consultent pas suffisamment souvent sous la forme de référendums. (que ce soi les dirigeants actuels de gauche où ceux de la législature précédente de droite)

C’est vrai que nous ne sommes pas appelés souvent à nous prononcer sur tel ou tel sujet, le dernier référendum a eu lieu, il y a 10 ans, en mai 2005 au sujet de la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe.

Le précédent fut en septembre 2000, pour le passage de 7 à 5 ans de la durée du mandat du président de la République.

En tout, il y a peut-être eu une dizaine de référendums depuis le début de la Vème République.

En fin de compte, en France, les référendums sont utilisés pour des questions lourdes de conséquences, touchant des éléments structurels du pays.

Il y a des pays, ou au contraire, ce mode de consultation est beaucoup plus fréquent, comme chez nos voisins en Suisse, où il y a des « votations » assez régulièrement. L’objectif étant d’impliquer plus directement la population dans la vie du pays.

C’est peut être une bonne chose, mais certains, estiment :

– que questionner la population trop souvent revient à déresponsabiliser nos élus (à la moindre décision, plutôt que d’y faire face en tant qu’élu, la question est renvoyée vers les citoyens),

– Qu’il devient difficile – en allant voter – de faire la part des choses entre un référendum sur une modification structurelle (telle que celui de septembre 1992, sur la ratification du Traité sur l’Union européenne – le traité de Maastricht) et des questions moins fondamentales.

Je crois que tout cela est avant tout culturel. Les suisses ont l’habitude d’être souvent consultés, il n’est pas certains qu’en France nous soyons prêts à aller voter sur des questions non-fondamentales.

Mais, je peux me tromper.

En dehors du coût de l’organisation de référendums, pensez-vous qu’il serait intéressant que nos élus nous consultent plus souvent ? Et serez-vous prêt à aller voter plusieurs fois par an, sur des questions de divers natures mais pas aussi fondamentales que le traité de Maastricht (septembre 1992) ou l’élection du président de la République au suffrage universel direct (octobre 1962) ?

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