Détachés…

Mais oui, vous savez, ces travailleurs détachés qui, parait-il, portent tous les maux en eux : sous-payés, renvoi de leur maigre salaire en pays d’origine et…en plus ils ne sont pas beaux, gentils et ils sentent…pas bon !

Et oui, comme d’habitude, mieux vaut taper sur de pauvres hères sans autre peur et reproche que l’inconnu, que sur les puissants qui les exploitent au mieux de leur forme ; sinon attention au retour de flamme.

Ainsi, de beaux charmant politiques bien propres sur eux, seyant dans leur costume tout neuf payés avec leurs propres euros, ont décidé que désormais pour jouer de la truelle, pelleteuse ou autres charmants outils conviviaux de travail, il fallait savoir parler français.

Yooupiiiii, comme cela sans bruit chacun se comprendra en ce si beau pays.

Et, alors, l’arnaque, elle est où ? Comme d’habitude dans la volonté des mécréants d’en haut de tirer profit de chaque situation en transgressant les frontières des lois souveraines ; car savez-vous, mesdames, messieurs, que même un travailleur détaché doit être payé, avoir des conditions de travail et patati et patata, à l’identique des autres ouvriers non chômeurs installés dans ce si beau pays envahi par les bandes barbares, mêmes si celle-ci ne sont pas celles que l’on croit en claquant des doigts.

Et, si par aventure, vous rencontrez un ouvrier détaché clamant qu’il revient nettement moins cher que ses homologues du cru, c’est que soit il n’a rien compris, soit qu’il est clandestin.

Car désormais, c’est bien connu le labeur est payé de même nature quel que soit la peau qui en porte la sueur.

Et même à propos de ces charges patronales si élevées en France, elles sont quand même tellement réduites pour les bas salaires et quasiment nulle pour les smicards que l’on peut tous les jours constater que les heureux gagnants ne sont pas forcément ceux que l’on pourrait croire vue de sa fenêtre meurtrière puisque désormais ce sont eux, tout seuls comme des grands, qui payent le plus de charges ; ah ce qu’ils sont intelligents ces patrons pas près de leurs sous…

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