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Des agences de voyages abusent des pèlerins à la Mecque

Pour un pèlerin, rendu vulnérable par le très fort enjeu spirituel que présente pour lui l’un des cinq piliers de l’Islam et pour qui ce déplacement représente généralement un lourd sacrifice, mérite d’être mieux protégé contre des manipulations de voyagistes, à son détriment.

Les exemples de pèlerins laissés en rade ne manquent pas, comme un groupe de trois cent pèlerins abandonnés à Marseille l’an passé, le jour prévu pour leur départ ou ces fidèles qui au moment de quitter l’Arabie Saoudite, se sont retrouvés à l’aéroport de Djedda, sans leur billet de retour, sur lequel leur agence de voyages a tout simplement fait l’impasse.

Le fonctionnement problématique du marché du pèlerinage à La Mecque en France ne date pas d’hier, il est parfaitement connu de tous les acteurs de l’Islam ainsi que des pouvoirs publics, illustrés par de nombreux exemples connus du grand public.

Pour le vice-président du Conseil français du culte musulman, le CFCM le dindon de la farce, c’est le pèlerin.

Les problèmes sont parfaitement identifiés, au point que plusieurs acteurs de l’islam, soucieux de mieux structurer le culte musulman proposent aujourd’hui de commencer par organiser ce marché, en étant encouragé par le président Macron, qui a fait de l’organisation de l’islam, une priorité.

Dans ce cadre, un consultant propose la création d’une agence nationale de régulation, qui serait chargée d’accréditer les opérateurs du pèlerinage après vérification qu’ils se conforment bien à la règlementation et favorisent une meilleure répartition des quotas de visas et une concurrence réelle entre les agences de voyages, en se finançant par un prélèvement sur les forfaits vendus.

Le CFCM a vu dans cette proposition une critique de son inaction et une menace pour son statut d’interlocuteur de l’Etat, d’où son initiative de créer un Association pour le financement et le soutien au culte musulman, qui n’a pas encore véritablement démarré ses activités, tout en déclarant, par la voie de son président, vouloir s’atteler, dès septembre, à l’organisation du pèlerinage et à la question du halal.

En attendant, une brochure diffusée par le consulat général de France à Djedda donne la marche à suivre aux personnes lésées.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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