Demain nous mangerons de la viande artificielle de laboratoire

Le pire que l’on puisse imaginer, fabriquer de la viande artificielle, sans viande est devenu possible.

Le premier steak de labo, imaginé par des esprits inventifs, réussi en 2013, avait coûté 250 000 euros et ne risquait pas d’être reproduit en quantités utiles, mais aujourd’hui on peut passer à une production de masse à des prix abordables par le public carnivore.

Les consommateurs carnivores, et ils sont légion, préoccupés par le changement climatique, le bien-être des animaux ou leur propre santé s’intéressent progressivement à la « viande propre » qu’on leur promet pour demain, car le nombre d’entreprises en mesure de saturer ce futur marché est passé de quatre à la fin de 2016, à une vingtaine en 2018 et les capitaux dont ils ont besoin qui ne manquent pas.

Le marché est vaste, la consommation de viande ne cesse de croître, en 2017, ce sont 323 millions de tonnes de viande qui ont été mises sur le marché dans le monde selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, un chiffre en augmentation constante.

Le principal obstacle au développement de la viande dite propre étant, comme on peut s’en douter le prix, pour The Good Food Institution, la parité de prix avec la viande classique peut être atteinte, à condition que sa production se fasse à l’échelle industrielle, grâce au passage du laboratoire à l’usine.

Pour les initiateurs de cette innovation, il s’agit du seul moyen écologiquement durable de satisfaire la demande de viande qui, selon les estimations actuelles de la FAO doublera, d’ici 2050, bien que cette méthode soulève de nombreuses réserves ; notamment au plan énergétique.

Certaines études ont souligné que la viande de culture nécessiterait moins de sources d’alimentation que la production de bétail traditionnelle, mais qu’elle demanderait plus d’énergie.

Si tel est le cas, son impact sur le climat dépendra de la nature et de l’origine de cette énergie.

Il est évident, qu’à prix identique, tant qu’ils auront le choix, les consommateurs, après avoir testé la viande de culture, resteront fidèles à la viande traditionnelle, certainement plus variée que le steak, à fourrer haché dans un hamburger.

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