Réflexions

Le dédoublement des classes se fait nulle part ailleurs

Une classe, pour tourner rond, doit avoir une trentaine élèves, je l’ai constaté au cours de ma scolarité effectuée, en raison des circonstances, successivement dans quatre pays différents, Autriche, Belgique, France et Suisse.

Certes, un instituteur, pardon il faut dire désormais un professeur des écoles est plus à l’aise avec 12 élèves qu’avec 30, mais j’ai vu fonctionner à Limoges, en CM2, une classe de 55 élèves, avec un enseignant qui ne paniquait pas.

L’une des difficultés citées est l’arrivée aujourd’hui d’élèves qui ne parlent pas le français, parfois plusieurs dans une même classe et qui n’ont personne pour les aider à la maison, où l’on parle la langue de leur pays.

Il faut les laisser participer aux cours, comme ils le peuvent et, on constatera qu’en fin d’année ils parleront notre langue, avec un vocabulaire qui ne cède en rien à celui des autochtones.

Ce ne sont pas des paroles en l’air, c’était mon cas en CM1, ma langue maternelle étant l’allemand.

Je me rappelle avoir appris par cœur des récitations, dont je ne comprenais pas le sens, je me souviens du gui et du houx dont je me demandais longtemps ce que cela pouvait bien être, avant de les avoir vus sur des arbres.

Enfin d’année, je parlais comme mes camarades de classe, mais avec un accent différent.

Dans une classe il y a parfois des trublions qui perturbent le bon déroulement des cours et qu’il faut éloigner, s’ils s’avèrent irréductibles, je ne parle pas des élèves qui passent par une période de crise, par contre, il n’est pas admissible que des élèves arrivent en 6ème sans savoir ni lire et ni écrire.

Je crains que le doublement des classes de CP, tout en perturbant le fonctionnement des écoles où il est pratiqué, ne réglera pas, à lui tout seul, ce problème, qui agite note société.

On trouve cette situation à tous les niveaux de l’éducation, comme les 60 % d’échecs constatés dans les universités.

On ne peut pas reprocher à l’État de lésiner sur les moyens consacrés l’éducation mais celle-ci a du mal à s’adapter aux générations d’aujourd’hui, qui évoluent au rythme des nouvelles technologies, pas toujours en leur faveur.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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