En 2019, sur environ 63 000 médecins généralistes, susceptibles de participer à la permanence de soins, un peu plus de 24 000 ont été inscrit à au moins une garde l’an dernier, ce qui fait que ce « taux de volontariat national » a été boudé par 61,9 % d’entre eux, en hausse de 0,5 % points par rapport à 2018.
L’âge moyen des médecins participant est de 47 ans, ce qui prouve que ce « devoir national » n’est plus respecté par les jeunes qui sortent des facultés, alors que leurs études sont payées par les contribuables. Est-ce encore longtemps tolérable ?
En sortant des facultés, ils s’installent là où ils veulent, de préférence là où il y a une clientèle solvable en mesure de faire face aux dépassements d’honoraires, en laissant se créer des déserts médicaux, c’est ça notre médecine d’aujourd’hui.
Les communes qui font l’effort d’ouvrir une maison de santé, les anciens « dispensaires » ont du mal à recruter un nombre suffisant de médecins salariés, très rapidement débordés, qui ne font pas de visites à domicile ni de gardes, mais redonnent vie aux villages où ils sont implantés.
La situation est très variable selon les départements, ainsi dans les Vosges 82 % des généralistes participent aux gardes, contre seulement 5 % à Paris, où la présence d’associations de type SOS Médecins entraine une professionnalisation de cette activité.
C’est aussi le cas dans d’autres grands centres urbains, ce qui engendre dans certains départements des disparités entre les territoires ruraux et urbains, ce qui a obligé à procéder à des réquisitions préfectorales de manière récurant, en 2019, dans les zones les plus délaissées.