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Dans l’union européenne la mise en concurrence favorise la hausse des prix des médicaments sans profit pour les consommateurs

Il s’agit des importations parallèles de médicaments représentants, aujourd’hui, jusqu’à 25 % du marché dans certains pays européens et 5,5 milliards d’euros dans l’ensemble de l’Union Européenne.

Cette pratique peu connue du grand public désigne l’achat d’un médicament dans un pays pour les revendre dans un autre afin de profiter des écarts tarifaires au sien de l’union européenne.

Cette pratique serait très intéressante, si elle profitait aux consommateurs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Avec l’aide des données du marché Norvégien, un économiste Français a essayé de comprendre les effets de ces pratiques sur l’industrie.

Dans ses conclusions, on découvre que les différences de prix des médicaments entre les pays peuvent atteindre jusqu’à 300 % en Europe, en raison de plafonds réglementaires ou de règles gouvernementales strictes en matière de fixation des prix.

Ces différences prix créent des possibilités d’implorations parallèles qui normalement devraient faire baisser les prix pour les consommateurs.

Pour les médicaments, protégés par un brevet, le commercer parallèle affecte le partage des bénéfices entre la société pharmaceutique innovante qui les produit, les détaillants et les commerçants parallèles.

Dans un pays qui ne réglemente pas les marges des pharmacies, ces incitations à négocier les prix les plus bas jouent un rôle important pour favoriser la pénétration du commerce parallèle, alors que l’interdiction des importations parallèles profiterait aux fabricants locaux.

Il faut savoir que les remboursements aux patients ne dépendent pas de l’origine du médicament, car il n’y a pas de différence de prix entre les médicaments locaux et ceux issu de la vente parallèle.

Ce commerce ne bénéficie donc pas aux consommateurs mais ce sont les pharmacies set les entreprises d’imports/export qui en sont les principales bénéficiaires de ce type de commerces aux détriments de fabricants.

Cette situation est sans solution, sans intervention de la commission européenne.

Les entreprises qui s’occupent d’importer les médicaments proposent des prix plus bas que ceux des producteurs, mais dans les pays où les pharmacies ont une très grande part de marché, la majoration des bénéfices atterrit dans les caisses des pharmacies qui n’ont pas de raison de répercuter la différence de prix au niveau des consommateurs, sauf si leurs marges sont plafonnées par le pouvoir.

Les importations parallèles créent un approvisionnement alternatif en amont pour les pharmaciens ce qui peut avoir des implications importantes pour la distribution des profits sur le marché.

C’est le cas des médicaments protégés par des brevets ce qui permet aux fabricants de dégager des bénéfices élevés afin de financer les frais de recherche et de développement.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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