Dans la métropole les diasporas africaines ne savent pas où enterrer leurs morts

Les familles des défunts n’arrivent pas à rapatrier les corps dans leur pays d’origine, s’ils en ont l’habitude, où à défaut leur trouver une place dans un cimetière français.

L’impossibilité de transporter les morts est l’une des conséquences de la fermeture des espaces aériens mondiaux en raison de la pandémie liée au coronavirus, déclarée par l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, ce qui fait que le rapatriement des corps depuis la France est devenu totalement impossible, mis à part l’Algérie ce qui fait que les familles n’ont pas d’autre choix que d’enterrer leurs proches décédés, sur le sol français.

Pour eux, à l’épreuve du deuil s’ajoute alors la culpabilité de ne pas pouvoir respecter, à cet égard, les dernières volontés de leurs défunts.

Au-delà des traditions religieuses, le rapatriement des défunts est surtout un choix qui résonne avec le parcours migratoire des personnes décédées, pour elles par le rapatriement, il y a cette volonté de réintégrer le défunt dans une filiation, qui répare cette rupture des trajectoires familiales provoquée par la migration.

Selon une chercheuse du centre Max Weber de Lyon, on estime entre 80 et 85 % la proportion de rapatriement posthume des immigrés originaire du Maghreb, de cette population vivant en France.

La pratique est encadrée par les entreprises funéraires, impossible à satisfaire actuellement reconnaît le directeur de pompes funèbres musulmanes, seul l’Algérie autorise encore le rapatriement de ses ressortissants décédés à l’étranger, sur présentation d’un certificat de non-contagion du défunt.

Dans ce contexte, le manque de carrés musulmans dans les cimetières français est un problème quasi général, on compte 449 carrés musulmans pour quelque 36 000 communes, cependant en augmentation de 125 % en cinq ans, une hausse insuffisante pour répondre à la situation actuelle, ce qui fait que le recteur de la Grande mosquée de Paris et vice-président du Conseil français du culte musulman, a appelé sur Twitter les Maires de France et le ministre de l’intérieur, à se saisir du problème.



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