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Dans la conjoncture actuelle l’incertitude pèse sur la capacité de la France à entretenir une armée complète

Il faut savoir qu’un modèle d’armée complète doit être capable de se projeter hors de frontières, de lutter contre le terrorisme sur le pays et d’entretenir une coûteuse force de dissuasion nucléaire.

La pandémie va avoir des conséquences économiques très importantes sur le budget. Mais d’après le secrétaire général de l’OTAN, il attend des alliés qu’ils restent engagés dans leurs investissements pour leur défense.

La communauté de défense, industrielle et parlementaire gardent en mémoire les années de vache maigre qui ont suivi la crise financière de 2008.

Cependant en France, le président de la République a relancé un effort sans précédent dans le cadre de la loi de programmation militaire la LPM 2019-2025, en inscrivant 298 milliards d’euros pour une première étape vers une armée censée disposer en 2030 de capacités à la hauteur des ambitions française.

Il a déclaré lors du précédent 14 juillet : je veille personnellement sur son application en recevant des hauts gradés et des industriels.

Le complexe militaro/industriel a des craintes plus immédiates liées aux dégâts collatéraux de la crise économique sur son activité plus perturbée par le confinement que dans les autres pays.

Des hypothèses pèsent sur les exportations qui représentent de 40 à 60% du chiffre des grandes entreprises de défenses et d’armement en France. Avec des effets dévastateurs sur les PME sous-traitantes déjà ébranlés par la baisse des commandes civiles.

Les industriels veulent tirer profit du plan de relance pour gonfler la production en promettant qu’ils ne délocalisent plus pour dais raisons stratégiques, en dehors de grands contrats comme le Rafale et les sous-marins dont leurs activités assurent 39% de l’emploi industriel et irriguent les territoires, notamment les villes moyennes du littorale frappées par la fermeture d’usines conduisant à du chômage.

A moyen terme, calculent-ils, 1 euro investi génère 1,5 à 2 euros de PIB pour compenser la probable baisse des exportations.

Dans quelques jours benjamin Grivos, député de Paris et ex-candidat à la Mairie, doit rendre ses conclusions de la discrète mission que lui a confiée l’assemblée nationale, identifier les besoins de la base industrielle et technologique de défense. Il est urgent de renforcer cet ensemble de capacité concourant aux missions des armées, plaide les patrons et d’accélérer dès à présent certaines commandes, afin d’améliorer leurs marges et d’affermir certaines tranches conditionnelles pour donner davantage de visibilité résume le PDG d’un grand groupe d’armement, parlant au nom de tout le secteur.

Olivier Kauf

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