L’Idée lui est venue de produire ce qui se met dans les bouteilles en verre, avant l’ère du plastique, ce qui la conduit à mettre la main sur l’eau minérale, Evian et Badoit, puis la bière de Kronenbourg et celle de la Meuse de l’Européenne de Brasserie, avant de reprendre Gervais Danone qui avait mal digéré sa fusion.
De là est née la multinationale BSN-Gervais Danone, qui a attiré rapidement d’autres entreprises comme Panzani, Materne, Vandamme, la Pie qui Chante, les biscuits LU et pour couronner le tout, les champagnes Lançon et Pommery, avec leurs ramifications à l’étranger, déjà importantes dans le verre plat de Boussois, le tout représentant plus de 70 implantations et 30 000 salariés.
L’heure de la retraite venue, il a fait désigner l’un de ses fils, Franck à la tête de son empire, celui-ci s’est appuyé sur Emmanuel Faber pour le diriger, qui s’est substitué à lui, à la tête du groupe, pour en rester, lui le président d’honneur.
J’ignore lequel des deux a eu l’idée de démanteler l’empire d’Antoine Riboud, pour ne garder que l’eau minérale et les produits frais et le nom de Danone, cela n’a pas dû être facile pour Franck Riboud.
Antoine Riboud disait qu’aucun client ne devait sortir d’un supermarché sans avoir au moins un produit de son groupe dans son caddie et les entreprises qu’il reprenait devaient occuper la première place ou la seconde sur leur marché et, seconde condition, réaliser un bénéfice brut d’au moins 50 % de leur chiffre d’affaires, c’est ainsi qu’il a refusé de reprendre le Jambon Olida un fleuron français de la charcuterie, crée en 1845 qui ne remplissait pas ces conditions.
BSN-Gervais Danone se situait dans la lignée des Nestlé et Unilever et devait certes évoluer, mais de là à être démantelé, comme cela a été fait, en cédant ses marques prestigieuses se paye aujourd’hui, en risquant de se poursuivre.
