Crise économique en Chine. Quelles conséquences pour la France

chine2508On le sait déjà depuis longtemps, la Chine est un géant aux pieds d’argile, un pays qui a grandi trop vite.

Lorsqu’il y a, quelques années, certains disaient que la Chine allait connaître ses « 100 glorieuses » en comparaison aux « 30 glorieuses » que la France a connue quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour commencer à s’essouffler avec le premier choc pétrolier en 1973.

Cette période de forte croissance économique, d’absence de chômage, en dehors du chômage de friction, durant 100 ans, je n’y ai jamais cru.

Sans vouloir vanter les mérites de la vieille Europe qui s’est construite au cours des siècles, je ne crois pas qu’il soit possible, pour un pays aussi grand que la Chine de passer d’une organisation rurale et agricole à une organisation hyper-industrialisée en quelques années.

Bien entendu, cette croissance rapide et effrénée a donné naissance à de nouveaux milliardaires, mais en laissant sur le bord du chemin la plupart de leurs compatriotes qu’ils exploitent pour des salaires de misères, le tout dans des conditions d’insécurités que nous n’imaginons pas en Europe.

Comme le montrent ces terribles explosions en chaînes qui ont frappé le port de Tianjn et Samedi dernier cette autre explosion dans une usine de produits chimiques près de Zibo.

Je crois que la Chine se trouve face à de nombreux problèmes, dont :

La sécurité : ils veulent produire à moindre coût pour être le plus compétitif possible. Résultat, les usines ne respectent pas les normes de sécurité qui sont imposées aux industrielles en Europe. Le respect des normes de sécurités à un coût réel la production.

Les salaires : Pendant longtemps les salaires étaient au plus bas, mais face l’obligation d’augmenter les rémunérations et à la concurrence d’autres pays, leurs productions est moins concurrentielle.

La crise économique en occident : produire c’est bien, mais il faut des consommateurs, les crises successives qui touchent l’Europe ou les États-Unis depuis de nombreuses années limitent l’expansion de leurs débouchés.

Le problème de l’économie chinoise est qu’elle doit tourner en accélération permanente. C’est le principe du cerceau auquel les enfants joués par le passé, il faut le pousser de plus en plus vite, s’il ralentit… il tombe.

Et bien l’économie chinoise, c’est cela. Le ralentissement de la croissance en dessous des 10 % l’an n’est pas compatible avec leur mode de fonctionnement.

Maintenant, soyons un peu égoïstes, que risque la France face à un krach boursier majeur en Chine.

En premier lieu, la bourse chinoise concerne… les Chinois, il doit y avoir assez peu d’Occidentaux ayant mis des fonds là-bas.

En second lieu, comment se situe nos échanges commerciaux avec la Chine, enfin les exportations de la France vers la Chine.

En consultant des chiffres publiés par l’INSEE (exportations en 2013), on découvre que notre premier client est l’Allemagne représentant presque 22 % de nos exportations, suivi par la Belgique (10 %), l’Italie (9,3 %), le Royaume-Uni (9 %), l’Espagne (8,9 %), les États-Unis (8,2 %).

Mais, la Chine (hors Hong-Kong qui est un cas particulier, bien que faisant partie du pays), ne représente que 4,5 % de nos exportations.

Comme la Chine ne va pas disparaître, même s’ils subissent une méga-hyper-super-crise économique et krach boursier, ils n’arrêteront pas d’importer.

Ils importeront moins, mais 4,5 % ce n’est pas cela qui mettra à plat l’économie française.

Je crois qu’il faut éviter de tenter d’affoler tout le monde avec le krach boursier en Chine, les bourses occidentales ne sont pas concernées, car chacune de nos économies ne peut être que peut impacter par un ralentissement de la Chine.

Par ailleurs, les bourses c’est du Monopoly, une simple spéculation qui reflète assez peu la réalité du fonctionnement des entreprises.

Alors stop, évitons cette sinistrose au moment de la rentrée de septembre.

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