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Craintes des futurs retraités

Pour Jean-Paul Delevoie le système actuel est illisible et inadapté alors que les futurs retraités craignent pour leur pouvoir d’achat.

Le haut-commissaire de la Réforme des retraites ne fera croire à personne qu’il faut changer de système parce que l’actuel est illisible et inadapté, ce qui n’est pas le cas.

C’est un système à deux étages, qui n’a pas changé depuis sa mise en place, qui suit les salariés qui changent d’emploi, sans changer de régime.

Le premier étage, celui couvert par la Caisse d’assurance vieillesse de la Sécurité sociale, la CNAV est assortie d’une garantie de résultat, que l’on ne retrouve pas dans un système à point.

Il garantit aux retraités, pour une carrière complète, une pension égale à 50 % du salaire de leurs 25 meilleures années.

Dans un premier temps, c’était celui des 10 meilleures années, devenu 25 années, à l’occasion de la 1reréforme du régime, pour en rétablir l’équilibre financier.

Remarquons que c’est nettement moins bien que celui des fonctionnaires à qui leur régime garantit un salaire différé à vie de 75 %, pratiquement du dernier salaire de base.

Les salariés du privé, comme les bénéficières des régimes spéciaux ont de quoi s’inquiéter, vu le projet exposé par le haut-commissaire.

Le second étage est un régime de retraite complémentaire par répartition par points, sans garantie de résultat, géré par les partenaires sociaux dans le cadre de l’ Arrco-Agirc, conçu à l’origine pour porter la retraire des salariés du privé, à hauteur de 70 %.

Son équilibre a été compromis par l’augmentation de l’expérience de vie, que seul un recul de l’âge de départ à la retraite peut rétablir.

Chaque salarié peut obtenir, cinq ans avant son départ à la retraite, une projection, de sa future pension.

En maintenant l’âge de départ légal à 62 ans, en supprimant les garanties de résultat de le CNAV et du statut des fonctionnaires, en en accommodant tout le monde au même régime, « un euro cotisé donnant, sans plus, les mêmes droits » ne fera que des perdants face à un État spectateur.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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