Emmanuel Macron l’a dit et répété, face à ce coronavirus, le SARS-CoV-2 nous sommes en guerre, c’est une guerre vraiment mondiale. Mais, c’est une guerre différente des 2 dernières guerres mondiales.
Que ce soit la première (1914-1918) ou la seconde (1939-1945) elles étaient localisées en Europe (et au Japon pour la seconde).
Des guerres qui ont impliqué, malgré eux, des civils qui ont eu plusieurs possibilités.
Prenons la Seconde Guerre mondiale, vue du côté de la France. La guerre débute le 1er septembre 1939, pour s’achever le 22 juin 1940 (pour la première partie, la guerre étant terminée par la victoire des alliés contre l’Allemagne nazi le 8 mai 1945), avec un armistice signé avec l’Allemagne Nazi et la France représentée par le Maréchal Pétain, l’installation d’un gouvernement à Vichy et une France coupée en 2 (une partie occupée par l’envahisseur et une partie dite « libre »).
A ce moment, les Français pouvaient obéir au gouvernement de Vichy et aux diktats de l’Allemagne Nazi, ou se cacher, ou fuir vers des pays loin de cette guerre (en Afrique, en Amérique du Nord ou du Sud ou en Suisse), entrer en résistance (pour se battre contre l’envahisseur et refuser d’obéir à gouvernement à la botte des Nazis. Ce qu’on fait les résistants sur le sol Français et d’autres, autour du Général de Gaulle depuis Londres).
Le problème, aujourd’hui, nous sommes en guerre (en reprenant l’expression du président) face à un ennemi que l’on ne voit pas. Une armée d’occupation humaine est visible, avec un militaire de la Wehrmacht, un SS, un membre de la Gestapo, le risque est mortel mais visible, on peut se cacher, se sauver, le combattre.
Avec SARS-CoV-2, le risque est mortel et invisible.
Pire, nous sommes face à un ennemi qui n’est pas localisé, par exemple en Europe comme pour les 2 guerres mondiales du XXe siècle, qui permettrait de s’installer ailleurs pour l’éviter. Ou bien de lutter de manière autonome du gouvernement en place, d’entrer en résistance.
Mais, face à ce coronavirus, nous sommes impuissants, il est partout, nous ne pouvons pas fuir, ou entrer en résistance.
Nous sommes forcés d’obéir au gouvernement : 2 mois de confinement, puis un déconfinement dont on perçoit les contours, sans vraiment le comprendre.
D’un autre côté, si nous ne pouvons rien faire de manière autonome, le gouvernement n’a pas d’informations fiables. SARS-CoV-2 est un petit nouveau dans le monde des coronavirus (le plus connu étant – probablement – le rhume). Les médecins, chercheurs, … ayant chacun leur point de vue, recommandant tel médicament ou tel test ou tel traitement, des approches parfois contradictoires.
Par exemple, il y a peu les tests de sérologie était la solution pour savoir si une personne avait été malade et avait développé des anticorps. Le week-end dernier, revirement, ce n’est plus la solution ! Une économie bloquée qui s’effondre, des chercheurs qui tâtonnent (peut-il en être autrement, le Général de Gaulle aurait probablement « je ne veux pas des chercheurs, je veux des trouveurs »).
Face à Covid-19, à un gouvernement hésitant, face à un ennemi invisible et présent dans le monde entier, c’est pénible d’être dépendant et impuissant.
Ce coronavirus nous a fait perdre notre libre arbitre.