Covid-19 : le masque sera un objet vestimentaire

Dans la mesure où le SARS-CoV-2 est présent et pour longtemps, que nous sommes très loin de l’immunité collective il faudrait plus de 60% de personnes contaminés (actuellement 5 ou 6% en France) ou bien qu’un vaccin soi mis au point, testé et fabriqué (6 mois à 2 ans), le port du masque sera obligatoire très longtemps. Certains disent, peut-être, jusqu’à fin 2022.

Il faut savoir que sans port du masque, une personne porteuse du SARS-CoV-2 va très probablement contaminer une personne saine dont elle s’approchera. Si l’une des 2 personnes porte un masque le risque de contamination de la personne saine est assez faible. Mais si les 2 personnes portent un masque, alors le risque de contamination de la personne saine tombe à moins de 2%.

D’où la nécessité d’obliger le port du masque dans la rue et dans tous les lieux recevant du public.

Si cela ne pose pas de problème pour aller faire ses courses, flâner dans des magasins, au restaurant ou au café, comment boire ou manger avec un masque ? Des solutions seront mises au point (tel que moins de tables, des tables plus grandes pour que les convives puissent être éloignées de plus d’un mètre, sauf pour des personnes vivant sous le même toit, … permettant de retirer son masque).

Résultat, porter un masque, sera un réflexe, comme – avant de sortir – de mettre des chaussures, une veste ou un manteau, de prendre son parapluie (s’il pleut), ce sera un élément vestimentaire de plus.

Et nul doute, comme nous avons souvent vu les touristes venus d’Asie le faire, nous porterons naturellement un masque.

Mais, contrairement aux Asiatiques qui se sont toujours contentés de masque « chirurgicaux », en Europe – certainement dans les plus tournés vers la mode comme l’Italie ou la France – nous aurons des masques plus élégants. Nous n’aurons pas un masque, mais des masques pour choisir celui qui va le mieux avec la tenue vestimentaire du jour.

On voit, aujourd’hui des particuliers fabriquer des masques avec de jolis tissus. Que va-t-il sur le plan médical ?

Nul doute que des fabricants, nouveaux sur le marché ou les marques connues, concevront des masques en tissus (lavables) avec une protection au moins au niveau du masque chirurgical et pourquoi pas au niveau FFP2. Pour le moment, c’est la course pour que tout le monde ait un masque. Mais, demain ce ne sera plus le cas, ce sera un élément vestimentaire, comme peut l’être la cravate (qui de moins en moins portée), le chapeau, des lunettes (même si médicalement elles sont nécessaires, on ne choisit pas n’importe quelle monture), des chaussures, …

Il fut un temps où les hommes avaient une collection de cravate impressionnante, pour choisir celle qui va aller avec sa chemise et … son humeur.

Demain, les femmes et les hommes pourront avoir une collection de masques (apportant un bon niveau de protection) avec des tissus plus ou moins chaud, divers types de matériaux, des couleurs, des motifs pour sélectionner le masque qui va le mieux avec ses vêtements et l’endroit où ils vont.

Les femmes n’auront plus à choisir le rouge à lèvres qui leur va le mieux, les hommes n’auront plus ni moustache, ni barbe, le nez, la bouche, le menton seront cachés par un masque.

Par mesure de protection, puis par habitude, le monde vestimentaire de demain ne sera pas le monde vestimentaire d’hier.

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