Contre toute attente Carlos Ghosn est ressorti de prison

Après trois semaines de séjour en prison, après avoir été libéré une première fois, contre le versement d’une nouvelle caution équivalente à 4 millions d’euros, qui semble s’ajouter à la première de 8 millions

Pour lui, c’est un simple transfert de fonds, moins douloureux que de sortir vingt euros pour un retraité du régime Macaron.

Peu importe ce qu’il a fait, il paye l’erreur d’être retourné au Japon alors que des menaces judiciaires planaient sur sa tête, un pays qui ne pratique pas la présomption d’innocence et où la haine est tenace, alors que tout en sauvant Nissan, il a dû déranger pas mal de personnes.

Après un premier séjour en prison, aux conditions de droit commun, particulièrement éprouvantes, à ce que l’on dit dans les prisons nippones, il y est retourné début avril après une arrestation surprise, suite à une nouvelle plainte de Nissan.

Pour résumer sa situation, il faut savoir qu’il est sous le coup de quatre inculpations pour diverses malversations financières, dont des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux cas différents d’abus de confiance agravé.

En France, pour des faits identiques, il aurait été inculpé et laissé en liberté, présumé innocent, en attendant de passer en justice, il aurait pu poursuivre ses activités au gré des instances du groupe qu’il présidait.

Au Japon, il n’est pas libre de ses mouvements car le parquet craint la destruction de preuves et la fuite du pays, en sachant qu’il doit sa nouvelle libération à un problème médical, une insuffisance rénale, dont la justice a admis la réalité.

Les conditions imposées à sa liberté surveillée n’ont pas encore été précisées, la première fois il avait pu retrouver sa famille, son épouse Carile et ses filles, venues spécialement vivre avec lui dans un appartement en location à Tokyo, enregistré auprès du tribunal dont il n’avait pas le droit de s’absenter plus de trois jours.

Cette nouvelle remise en liberté est soumise à des conditions restrictives, comme, l’interdiction de quitter les pays, ce qui est normal, mais aussi des contacts limités avec son épouse, ce qu’il juge cruel et inutile et dont on n’a pas fini d’entendre parler.

Quitter la version mobile