Commerce en ville … chiffre d’affaires en berne

Ce n’est pas une statistique nationale, mais un constat après avoir discuté avec des commerçants en centre-ville, des commerçants qui venait rouvrir et d’autres (boulangerie-pâtisserie) qui avait eu l’autorisation de continuer durant le confinement.

Le constat est alarmant et sans signe de reprise visible.

La patronne d’une boulangerie-pâtisserie, bien qu’installée dans un quartier d’habitations, m’expliquait vivre principalement des employés travaillant dans les nombreux bureaux proches de son commerce (sandwich, salades, … le midi et pain en fin de journée) qui sont fermés depuis le début du confinement.

Depuis lundi dernier le confinement est terminé, en dehors d’habitants qui n’ont plus peur de descendre acheter une baguette au risque de se faire contrôler par la maréchaussée et d’écoper d’une prune de 135 euros, les bureaux n’ont pas retrouvé leur personnel. Et le chiffre d’affaires reste en berne, à part un tout petit frémissement.

Effectivement, le télétravail s’est imposé durant le confinement, les contraintes aujourd’hui des 4m2 par employé et de l’organisation où le personnel ne doit pas se croiser de trop près, fait que le télétravail reste la norme.

Certains parlent de début juin pour reprendre une vie de bureau proche de celle d’avant, mais la réalité restera le télétravail. À la fois pour des raisons de sécurité sanitaire, à cause de SARS-CoV-2, si l’OMS a raison, ce coronavirus va s’installer durablement et pour des raisons d’habitude du télétravail (pourquoi subir un trajet plus ou moins long pour aller au bureau, si on peut confortablement travailler de chez soi).

Pour les autres commerces, enfin les gérants/patrons avec qui j’ai pu discuter, qui viennent de rouvrir. Les contraintes pour recevoir la clientèle sont telles (pas plus de X personnes à la fois, désinfection des produits touchés par les clients, …) fait que le chiffre d’affaires, là aussi est en berne.

Un gérant m’expliquait que pour vendre, il fallait suffisamment de monde dans son magasin pour créer une vie et que chaque visiteur n’était qu’un client potentiel (donc, il en faut beaucoup). Aujourd’hui, il n’y a plus cette vie au sien du magasin, et très peu de visiteurs donc très peu de clients potentiels.

Ce sont des commerces, qui effectivement ne sont pas à zéro en chiffre d’affaires, mais qui ne couvriront pas leur frais.

La France ne peut pas jouer à l’État providence sans limite et compenser le chiffre d’affaires non réalisé.

L’effort d’exonération possible de taxes et impôts sur les 2 mois du confinement est un maximum supportable pour les finances du pays.

Covid-19, qualifié de guerre par Emmanuel Macron, n’en est pas vraiment une, avec une fin et tout redémarre. Là ce n’est pas le cas … mais la guerre n’est pas finie et l’économie beaucoup plus à l’arrêt que durant la Seconde Guerre mondiale.

Que va-t-il se passer ?

Crise sanitaire d’un côté avec Covid-19 et crise économique terrible en parallèle.

Le monde d’après sera très différent du monde d’avant (un monde que tout le monde – ou presque – critiquait), mais avant de pouvoir repartir sur de nouvelles, reconstruire un monde où il fera bon vivre, il va falloir des années.

Aujourd’hui courbons le dos, acceptons les contraintes (masques, distances, ..) et profitons que chaque instant positif : Carpe Diem.

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