Selon les projections qu’elle vient de présenter, le réchauffement pourrait atteindre plus 4 degrés en hiver, ce qui permettra à nos descendants de réaliser des économies de chauffage, et plus 5 degrés l’été et ce à l’horizon 2071-2100, d’où des températures inhabituelles pour les parisiens.
Cette projection est fondée sur la hausse des températures constatée au cours du siècle écoulé, avec une hausse de 1,4 degré pour les températures minimales, et une accélération depuis la fin des années 1950, d’environ 0,3 degré par décennie.
Pour analyser cette évolution sur le long terme, Météo France s’appuie sur une série continue d’observations recueillies, depuis 1872, par la station météorologique de Paris-Montsouris, qui est, en quelque sorte la mémoire du climat parisien, dont on peut extrapoler l’avenir.
La courbe s’est accentuée depuis le début des années 1980 et on a constaté que le cycle des années les plus chaudes, jamais enregistré à Paris, a commencé avec l’exercice 2011 et c’est poursuive en 2014, 2015, puis 2017 et appartiennent toutes au 21èmesiècle, les 5 années les plus fraîches remontent toutes avant 1980.
Dans ce contexte, les chercheurs ont fait tourner leurs modèles climatiques globaux d’une résolution de 50 km, alimentés par les scénarios d’émission de gaz à effet de serre du Giec ; le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qu’ils ont affiné avec un modèle régional d’une résolution de 8 km, pertinent pour une agglomération de la taille de Paris.
Pour faire face à cette évolution, il faut sensibiliser les pouvoirs publics et les professionnels du bâtiment, à l’importance d’une isolation thermique des nombreuses passoires thermique parisiennes, construits depuis les années 1960, plus seulement contre le froid, mais principalement contre la chaleur.
À plus court terme, pour l’été 2018 qui se profile à l’horizon, dans ses prévisions pour juillet et août, Météo France annonce, malgré un été plus chaud et plus sec que la normale dans le sud-est de l’Europe et le Bassin méditerranéen, un relatif répit sur la façade atlantique, qui est la nôtre, en espérant qu’il ne se démentira pas.