Le bon peuple a été alerté par les médias, grâce aux journalistes à l’affût de tout, de la découverte de fipronil dans des œufs frais en vente chez un hard discounteur, mais fait surprenant, on en a découvert aussi chez des vendeurs de produits bio, non réputés pour la pratique des bas-prix.
On sait depuis que les poules pondeuses peuvent être porteuses du pou rouge à traiter aux insecticides, dans lesquels un revendeur heureusement identifié a ajouté un produit toxique, pour les rendre plus efficaces, le fipronil.
Silence radio de la part des pouvoirs publics et on ignore depuis quelle date des œufs contaminés sont dans le circuit de consommation, par contre, on sait qu’ils proviennent principalement d’élevages situés aux Pays Bas.
De plus, on sait que le fipronil, très efficace dans le traitement antiparasitaire des chiens et des chats, mais est interdit chez des animaux destinés à la consommation, tout en étant classé « modérément toxique pour l’homme, « par l’Organisation mondiale de la santé.
On ignore à partir de quelle dose sa consommation devient dangereuse et quels sont ses effets.
En France, comme à l’époque du passage du nuage nucléaire de Tchernobyl, les pouvoirs publics ont considéré que les œufs intoxiqués n’avaient pas franchi la frontière, avant de se rendre à l’évidence que ce n’est pas vrai.
Cependant le scandale des œufs contaminés au fipronil concerne avant tout les produits agroalimentaires à base d’œufs.
Les œufs utilisés par les entreprises artisanales et industrielles, qui n’ont pas le droit de casser les œufs à la main, leur sont fournis par des casseries qui séparent les jaunes des blancs et les livrent, à leur clientèle en bidons réfrigérés de toutes tailles, selon la demande.
Les casseries s’approvisionnent principalement aux Pays-Bas, le premier producteur d’œufs européen, en provenance d’élevages de poules en batterie, exposées plus que d’autres aux poux rouges.
Le gouvernement doit publier incessamment la liste des entreprises agroalimentaires susceptibles d’avoir utilisé en France des œufs contaminés dans leur production, qui devront publier, le cas échéant, les listes des lots contaminés, à échanger ou à rembourser.
Les producteurs d’œuf de poules en plein air auraient intérêt à certifier, si c’est le cas, que leurs volailles sont exemptes de poux rouges et qu’ils n’utilisent pas d’insecticides susceptibles de contenir du fipronil.
Je me demande ce qu’il advient des poules pondeuses en fin de carrière, que l’on doit trouver, sous une forme quelconque dans nos assiettes et quel sort a été réservé à celles traitées au fipronil, on parle de la destruction d’œufs contaminés, mais jamais celle des poules qui les ont pondus.