C’est uniquement la ministre des armées qui a le droit de parler de son budget

On avait complètement oublié l’existence de Florence Parly durant l’épisode d’altercation entre le chef des armées et le chef d’état-major des armées, un général 5 étoiles, qu’Emmanuel Macron prenait pour son collaborateur, alors que lui-même n’a jamais eu l’occasion de servir sous les drapeaux.

Puis, le 23 juillet on a appris son existence par la presse, par le Journal du dimanche où elle explique être entrée en négociation depuis trois jours pour que le dégel des 1,2 milliard d’euros du budget, sur les 1,9 milliard bloqués en 2017 qu’elle vient d’obtenir, soit restitué par anticipation, dès ce mois-ci et nous sommes déjà en juillet.

Il faut savoir, qu’une fois les budgets de l’État votés et promulgués, leur exécution peut être bloquée, ce qui devait être le cas des 1,9 milliard dont Florence Parly a obtenu le dégel partiel.

Pour les 850 millions, objet des protestations du général de Villiers, il ne s’agit pas d’un blocage, mais d’une annulation définitive de crédit qui, selon Florence Parly, n’aurait pas d’impact sur le fonctionnement des armées en 2017, notamment pour les miliaires en opération, c’est sur les grands programmes d’équipements que les ajustements seront faits par lissage, autrement dits, qui seront différés dans le temps.

C’est comme ça que j’ai pu voir en 1939 de soldats français, en uniformes « bleu ciel » de la guerre précédente, rassembler des chevaux réquisitionnés, pour faire face aux chars de la Wehrmacht, dans une école, rue Fondary dans le 15ème arrondissement de Paris.

Le président de la République a affirmé, suite à la démission du général de Villiers, que ce n’était pas le rôle du chef d’état-major de défendre le budget des armées, mais que c’était le rôle de la ministre dédiée.

Florence Parly a expliqué ensuite que le successeur du général de Villiers, le général François Lecointre est le responsable opérationnel des armées et a, à ce titre, toute latitude pour venir s’exprimer devant les commissions parlementaires, espérons qu’il aura saisi la nuance. Et qu’il aura compris que les députés racontent aux journalistes ou sur les réseaux ce qui est dit en commissions.

Elle a ajouté que sur les budgets, c’est au ministre de s’exprimer devant les élus, car ce n’est pas la commission, autrement dit les députés, qui préparent le budget, mais le gouvernement.

Tout est clair.

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