C’est l’histoire d’un pont

Ce qui suit est une histoire réelle, promis et ceux qui me connaissent, reconnaîtront l’endroit et ils savent que je dis la vérité.

A une centaine de kilomètres de Paris, il y a un petit village traversé par une importante route départementale. Importante, sur le plan stratégique, elle permet de relier les entrées de 2 autoroutes, les villes et villages alentour.

Sans cette départementale, les automobilistes seraient forcés de prendre des routes vicinales. Elles sont très étroites, avec de nombreux virages sans aucune visibilité et sur certaines de ces voies, 2 voitures peuvent à peine s’y croiser.

Il n’est donc pas pensable de la départementale puisse être fermée, plus de quelques heures pour un entretien ou à la suite d’un accident.

Et pourtant, elle est fermée depuis maintenant 1 mois et semble-t-il pour encore au moins 3 mois.

Résultat, les 2 uniques routes vicinales permettant de contourner le village connaissent un trafic intense endommageant la chaussée, mettant à rude épreuve les nerfs des riverains subissant les désagréments de cette intense circulation et faisant courir d’importants risques à tous les automobilistes.

Que se passe-t-il ? Pourquoi une fermeture aussi longue de cette départementale ?

Ce village est traversé par un ruisseau et la départementale passe au-dessus du ruisseau, en empruntant un vieux pont en pierre d’une dizaine de mètres de long.

À force du passage des véhicules ce pont s’est usé et les autorités ont pris la décision de le changer par un pont métallique.

Au lieu d’organiser des travaux de manière efficace et rapide en sachant la dangerosité de faire passer le flux de la circulation par les 2 routes vicinales.

Les travaux sont réalisés au ralenti, avec une toute petite équipe d’ouvriers travaillant quelques heures chaque jour du Lundi au Vendredi et qui n’ont pas travaillé le 10 novembre, faisant « le pont » au lieu de faire le pont !!!

Résultat, des mois de travaux pour reconstruire un pont métallique d’une dizaine de mères de long.

Pendant ces longs mois :
– Combien y aura-t-il d’accidents sur les routes vicinales ?
– Qui paierai la rénovation de ces routes ?
– Quelles sont les conséquences économiques pour la région ?

Refaire ce pont était une nécessité, mais il fallait organiser une rotation d’équipes d’ouvriers pour un travail 7 jours sur 7 et 24 h sur 24.

Ce chantier pouvait être terminé en 1 semaine !!!

Je ne félicite pas ceux qui ont organisé ce « bordel » et j’espère pour eux qu’il n’y aura pas d’accidents corporels sur les routes vicinales.

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