Réflexions

C’est à se demander si les Français sont devenus moins généreux

Chacun en France a son ou ses œuvres qui il fait des dons réguliers en argent ou en nature, les détournements scandaleux du passé n’ont rien changé et on sait que de nombreuses institutions caritatives doivent dépenser des sommes excessives pour récolter des dons en argent, pour toutes sortes de causes, souvent pour la recherche médicale.

Cela fait le succès des institutions qui sollicitent des dons en nature à distribuer aux plus démunis l’hiver, qui en bénéficient en totalité, la collecte et la distribution étant faite par des bénévoles.

L’État favorise les dons aux associations reconnues d’utilité publique par des déductions fiscales significatives, auxquelles les gouvernements successifs n’osent pas toucher.

Alors que le climat politique est particulièrement morose, comme en ce moment le climat saisonnier et que le pouvoir d’achat d’une large frange de la population et en berne, les sollicitations de dons, en fin d’année, n’ont jamais été aussi nombreuses.

C’est dans ce contexte que l’Église catholique s’inquiète de la baisse des dons de ses fidèles, alors qu’elle ne peut plus compter sur les deniers publics, depuis la loi de 1905 sur la séparation de l’État et de l’église, pour couvrir de frais de fonctionnement.

La France est toujours un pays de culture majoritairement chrétienne, la majorité de sa population se revendique catholique, sans être pratiquante, tout en respectant certains de ses rites, qui mobilisent les églises et son clergé.

L’Église catholique, sous l’impulsion du Pape a des missions à remplir, dans chaque pays, à laquelle il ne s’agit pas de faillir.

L’épiscopat français, après avoir constaté, une réduction de 2,2 % des montants collectés sur les trois premiers trimestres de 2018 par rapport à la même période de l’année précédente, avec une baisse de 5 % si l’on y intègre les dons qui bénéficiaient d’une déduction fiscale sur l’impôt de solidarité sur la fortune.

En 2017, le « denier du culte » a représenté 40 % des ressources des diocèses, pour un total national de 640 millions d’euros.

Celles-ci servent à verser un traitement aux 14 000 prêtres en activité, à payer les salaires des laïcs en mission et à financer le fonctionnement et l’entretien courant des églises et c’est grâce au denier du culte que la très grande majorité des diocèses parvient à boucler leur sujet.

Le denier du culte est versé par conviction ou par tradition, or depuis plusieurs années, le nombre de donateurs a reculé de 25 % par rapport à 2007, mais le montant moyen des dons a progressé, 232 euros en 2017 contre 181 en 2018.

La Conférence des évêques de France a simplement fait état de la baisse des dons, sans autre détail.

L’Église compte sur un sursaut de ses fidèles, en sachant que près de la moitié des dons arrive au cours du troisième trimestre.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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