Les canicules à répétition faciliteront le retour à l’équilibre des régimes de retraite

Personne n’a osé, jusqu’à présent, le formuler aussi crûment, jusqu’aux épreuves du bac 2017 où un garçon, candidat bachelier, a osé l’écrire, en expliquant que la chaleur aura raison des plus faibles, à commencer par les séniors.

Il a dû lire quelque part, peut-être sur riskassur-hebdo.com où sur notre-siecle.com, que la canicule de 2003 avait tué 70 000 personnes en Europe, dont 20 000 en France.

Cet été-là, personne ne s’en est aperçu, jusqu’au moment où l’on n’arrivait plus, faute de moyens, à enterrer les morts, qu’il a fallu entreposer dans de camions frigorifiques, en attendant la fin de la canicule et le retour à la normale.

Le ministre de la santé de l’époque, en villégiature dans le Lubéron, a expliqué aux journalistes de la télévision, venu l’interviewer dans son jardin, en polo, que tout va bien dans le meilleur des mondes, ce qui fait qu’il a disparu par la suite de la scène politique et qu’il a fallu qu’il se recase ailleurs.

Depuis des décennies l’amélioration des conditions de vie au travail, de l’hygiène et les progressions de la médecine se traduisent par une progression constante et régulière de l’espérance de vie, encore en progression d’un trimestre par an.

En 1946, au moment de la mise en place du régime de retraite des salariés, géré par la Caisse nationale d’assurance sur la vie, la CNAV, il y avait plus de 4 actifs cotisants, pour un retraité à payer.

Aujourd’hui, du fait de l’allongement de l’espérance de vie et du radoucissement de la durée des carrières professionnelles, on s’oriente inexorablement vers un retraité pour un actif.

Cependant, il faudra toujours prélever, dans une  contexte différent de celui du passé, quelle que soit la formule retenue, les pensions à verser aux retraités, sur la production des actifs.

En 1943, c’est le Conseil national de la résistance, le CNR, réuni à Alger, avant la fin de la guerre, qui a imaginé le régime de retraite actuel, encore en place mais arrivé en bout de course.

Le temps est venu pour que d’autres imaginent la formule de la relève, que notre candidat bachelier ait visé juste ou non l’évolution du futur.

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