Ça laisse des traces

Depuis des semaines des enquêteurs recherchent la réalité du travail de Pénélope Fillon pour son mari ou son suppléant à l’Assemblée.

Sauf, si elle a travaillé à doses homéopathiques, où malgré toutes les analyses les plus fines on ne trouve pas trace de grand-chose, un travail même à temps partiel sur un temps aussi long laisse des traces importantes.

François Fillon a dit que le travail de femme était informel, mais même informel au fil des années, il y a forcément des informations, des dossiers, des notes, de nombreux témoins démontrant l’existence du travail. Les fiches de paye ne prouvent rien de plus que la personne a été rémunérée, c’est tout.

Si on enquête sur le travail, d’un salarié, d’un artisan, d’un commerçant, d’un artiste,…, sans en juger la qualité sur le fond, mais juste la forme, son existence, les enquêteurs ne mettront pas plus d’une heure à avoir suffisamment d’éléments permettant de classer le dossier.

Il suffit de regarder sa propre situation, celle de ses collègues, même des stagiaires qui ne passent que quelques semaines en entreprise, il y a des « traces ». Il peut y avoir des réunions informelles, des travaux informels, mais au fil du temps, ça ne peut être que cela. Et puis, il y a les gens que l’on croise dans le cadre de son travail, on finit par faire partie du paysage. Si des enquêteurs demandent soi par son nom ou au moins sa photo « vous connaissez untel ? » la réponse sera forcément OUI et le dossier est bouclé.

Par contre, les enquêteurs n’ont pas à estimer la valeur ou l’utilité du travail effectuer, cela est le problème de l’employeur. Par ailleurs, l’absence de badge ou de carte de cantine pour l’Assemblée, ne prouve pas l’inexistence du travail.

Mais, avec Madame Fillon, les enquêteurs sont face à une personne d’une discrétion absolue, qui au cours des très nombreuses années de travail pour son mari ou son supplément, n’a pas été vue et n’a laissé aucune trace, c’est la femme invisible.

Tout cela est bizarre, mais la pire des choses serait que les avocats du couple Fillon réussissent à faire bloquer le dossier, cela serait plus catastrophique pour l’image de François Fillon qu’une mise en examen ou un renvoi direct en correctionnelle. Cela laisserait un goût amer de doute et donc de perte de confiance.

Naturellement, l’idéal pour François Fillon serait que les enquêteurs classent le dossier, d’eux-mêmes, considérant que Pénélope Fillon a bien travaillé pour son mari et/ou son suppléant.

Mais est-ce le cas ?

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