Le temps est lourd. Comme si une crainte d’orage devait peser sur ces deux futurs week-end de votes à haute tension.
Aussi, est-il toujours rafraîchissant de se retourner sur les bons écrits du courrier des lecteurs d’un hebdo habituel à défaut de faire mon quotidien.
L’un dit qu’il vaudrait mieux arrêter de dire que c’était mieux avant.
Et de rappeler que dans sa jeunesse il l’avait passée à trimer dès ses 14 ans pour ramener du blé à la famille qui n’en voulait plus.
Même les vacances étaient dédiées à cette noble tâche.
Et de rappeler, les deux ans fermes à marcher au pas d’un uniforme à broyer les volontés.
Perso, j’avais souvenir de certains séjours campagnards où les maîtres des lieux avaient pour sol la terre battue et pour chauffage le retour de chaleur de leurs bêtes non isolées.
Quel joie il y avait que d’aller aux besoins dans la boîte du fond du jardin avec la dernière Une du journal pour dire toute son affection.
Et quel plaisir que d’aller chercher de l’eau qui coule de source venant d’un puits.
Il s’agissait d’un point de rassemblement où la belle Marie nous prenait pour amants.
Et, à bien y regarder, il est vrai que matériellement les choses se sont bien arrangées.
Toutefois, et plus qu’avant, qui voyez-vous sur les toits déplacer les lourdes tuiles en chaleur, qui voyez-vous œuvre à la bonne vieille tâche de la ramasse des ordures ménagères ? Toujours la même classe de base ouvrière, oui cette dernière perdure même si tout le monde lui tourne le dos.
Toujours aussi merveilleusement payée pour un labeur que n’a jamais voulu faire le notable des champs ni le fils à papa des villes.
Mais tout le monde semble s’en foutre, puisque la quasi totalité est concernée par les immigrés.
Ah, au fait, il me souvient de cette période où le clochard du coin était denrée rare…