Le bois est une richesse non exploitée en France

La France métropolitaine dispose avec une couverture forestière de près de 28,3 % de son territoire, représente avec 15,3 millions d’hectares, la troisième surface forestière de l’Europe.

10,6 millions d’hectares sont des forêts privées et 4,7 millions d’hectares sont des forêts publiques.

Chaque année, 80 millions d’arbres sont plantés pour remplacer, les arbres morts ou abattus dans le cadre des exploitations forestières, ce qui permet à la surface forestière de s’étendre, au point qu’elle a doublé depuis 1850, en plus de 165 ans.

Les enjeux du domaine forestier sont immenses en matière de lutte contre le changement climatique, de la conservation de la biodiversité, mais aussi dans le secteur économique.

Sur ce dernier point, une particularité fiscale française veut que les terrains boisés privés ne se vendent pas, mais se transmettent pratiquement que par voie successorale ou et par transferts entre vifs à titre gratuit, autrement dit par donations, ce qui ne favorise pas leur exploitation dynamique.

La raison en est simple, leur valeur n’entre que pour un quart dans le calcul des taxes à payer à cette occasion, alors qu’en cas de vente les taxes se calculent sur valeur totale, terre plus bois sur pied, donc elles ne se cèdent qu’au sein des familles.

L’utilisation du bois se divise entre trois secteurs, l’industrie, la construction et le chauffage, les deux premières ont leurs filières particulières en fonction des essences correspondantes à leurs besoins, comme pour la fabrication du papier, tandis que le chauffage se contente du tout-venant, à condition qu’il soit sec, facile à stocker et à manipuler, ce qui est loin d’être le cas en agglomérations.

Pour ce qui est du chauffage, la position des pouvoirs publics n’est pas cohérente, d’un côté la ministre de l’environnement prône le chauffage au bois, énergie renouvelable disponible en grande quantité chez nous, alors que d’autres instances en interdisent régulièrement l’utilisation, en cas de pic de pollution à cause des émissions de particules fines du fait des cheminées à feu ouvert, alors qu’il y en a près de 7 millions en France.

Des initiatives locales favorisent l’acquisition de foyers fermés non polluants, dont la généralisation serait un premier pas en direction de l’usage du bois comme énergie de chauffage.

Le second pas serait de susciter la production de granulés de bois, plus pratique à stocker et à manipuler que des bûches.

Le troisième secteur à développer est celui de la construction dans laquelle, mis à part les chalets de montagne, le bois est encore absent, alors qu’aux États-Unis 90 % des maisons individuelles sont en bois, mais elles ne sont pas faites pour durer plus de 20 ans.

Il ne s’agit pas de copier la technique américaine, mais d’opter pour des constructions écologiques et durables dans lesquelles le bois trouve sa place.

Voici des matières à réflexion pour l’année qui commence… Bonne année 2017.

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