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Nous avons consommé en 7 mois tout ce que la Terre peut produire en un an

Chaque année, les scientifiques nous disent la même chose, sauf que la date fatidique arrive, chaque année, de plus en plus tôt.

Encore excédentaire en 1961, avec un quart des réserves non consommées, la Terre est devenue déficitaire au début des années 1970 et le jour du dépassement intervient depuis toujours plus tôt.

Le jour du « dépassement de la Terre » comme disent les scientifiques du Global Footprint Network, basé à Oakland en Californie, qui compare l’empreinte écologique de l’homme avec la bio capacité de la planète, c’est-à-dire de sa capacité à reconstituer ses réserves et à absorber les gaz à effets de serre.

Selon ses calculs, la consommation de l’humanité dépasse désormais de 70 % des ressources disponibles.

Nous contractons cette dette en coupant des arbres à un rythme supérieur à celui de leur croissance, nous prélevons plus de poissons dans les mers qu’il en naît chaque année et nous rejetons dans l’atmosphère davantage de carbone que les forêts et les océans peuvent en absorber.

Les conséquences de cette surconsommation sont de plus en plus visibles et se font déjà sentir par la déforestation, le déclin de la biodiversité, mais aussi par de pénuries d’eau, l’acidification des océans, érosion des sols, accumulation des déchets ou encore l’élévation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, ce ne sont plus les conséquences du hasard.

Des hommes politiques, conscients depuis longtemps de cette réalité comme Jacques Chirac qui a dit « notre maison brûle, mais nous regardons ailleurs » alors que d’autres, moins nombreux, comme Donald Trump, malheureusement l’actuel président des Etats Unis, un pays qui compte en tant que deuxième pollueur mondial, ne se contente pas de dire le contraire.

Il cherche à entraver l’action de la communauté internationale, qui vient péniblement de s’accorder à Paris sur une action commune en vue de s’impliquer, pour sauver la planète d’un désastre annoncé, au risque d’entraîner d’autres climatosceptiques.

Après l’accord intervenu fin 2015 à la COP 21, les palabres se sont poursuivis à la COP 22 à Marrakech, sans grands résultats et se poursuivront cette année à Bonn à la COP 23, à laquelle les États-Unis de Donald Trump ont finalement décidé de participer, malgré leur intention de se retirer de l’accord de Paris, ratifié par Barack Obama.

Il est grand temps qu’il en ressort quelque chose de positif, après les records de chaleurs enregistrés cette année en France métropolitaine et les incendie de forêts dans le Midi et en Corse, alors que nous sommes loin des plus mal lotis en matière de dérèglement climatique.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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