PolitiqueRéflexions

Nous avons assisté à la télévision à une amorce de coup d’État

En début de semaine, le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, s’appuyant sur un référendum, inexistant en droit, a fini par proclamer l’indépendance de la Catalogne, érigée en République puis, sans reprendre sa respiration, il a suspendu sa mise en œuvre, à se demander ce qu’il veut vraiment indépendance.

Il a réussi à mécontenter tout le monde, en Catalogne, ceux qui veulent l’indépendance et ceux qui ne la veulent pas, tout en inquiétant le Roi d’Espagne et le gouvernement espagnol, mais aussi l’Union Européenne, dont il espérait un impossible arbitrage.

Cela fait des années que des indépendantistes Catalans sont à l’œuvre, sans jamais obtenir de réponse à leur demande, bien que la Catalogne bénéfice d’une large autonomie qui lui a permis de se développer et de bénéficier pleinement de la libre circulation des personnes et des biens, dans le cadre de l’Union européenne, jusqu’à pouvoir pratiquer, à côté de l’Espagnol, sa propre langue.

Pour le moment, à Madrid, il n’est question que de sanctions, comme la suspension de l’autonomie de la Catalogne de la mise sous tutelle, une sanction prévue par la Constitution, mais jamais appliqué et pour cause, on ne sait pas ensuite comment s’en sortir, pour rétablir quelle situation.

Pourtant, on ne peut pas laisser les choses en l’état, pour avoir été trop loin.

Un pouvoir légaliste pourrait traduire Carles Puigdemont en justice pour haute trahison et atteinte à l’unité du Royaume. Dans l’ancien temps, il y avait de quoi le guillotiner, pour ne pas avoir réussi son coup d’État, mais ce sont des travers dans lequel on ne peut pas tomber de nos jours.

Il faut expliquer aux Catalans le sort économique qui leur serait réservé s’ils devaient quitter le royaume d’Espagne et, par voie de conséquence, l’Union européenne et de les laisser s’exprimer, en toute connaissance de cause, par voie référendaire où tous les Catalans pourraient voter, pas seulement les indépendantistes !

C’est le seul moyen de sortir de cette crise par le haut.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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