Le prix règlementaire de l’électricité augmente depuis le début des années 2000 par décision des pouvoirs publics sous couvert d’un organisme dit indépendant, la Commission de régularisation de l’énergie, à l’origine des hausses successives.
L’actuelle hausse de 5,9 %, qui a surpris tout le monde par son importance, devait intervenir en début d’année, son application a été différée par suite de la pression exercée par le mouvement des gilets jaunes, mais elle ne s’explique toujours pas, d’autant plus qu’une nouvelle hausse de 1% en août prochain, se pointe à l’horizon.
Ces hausses ne profitent pas seulement à EDF, mais aussi à l’Etat, dont le prix de vente de l’électricité sert d’assiette à la perception de taxes qui lui permette mettre à la charge des consommateurs des dépenses budgétaires, ce qui est devenu, avec le temps une pratique courante.
Ainsi, les consommateurs supportent la « contribution au service public de l’électricité » qui augmente le prix pour qu’il paie de 0,25 centimes par kw/h, il s’y ajoute la taxe sur la consommation finale, une sorte d’avant TVA.
Plus important est la contribution tarifaire d’acheminement qui taxe, à hauteur de 27,04 % la partie acheminement des factures.
Enfin, le tout est couronnée par la TVA au taux de 5,50 % seulement, mais perçu sur les taxes.
D’après les calculs qui circulent, les taxes et contributions représentent 36% de ce que paient actuellement les consommateurs, ce qui fait que le coût de l’électricité lui-même est négligeable.
En passant par un concurrent d’EDF, qui doit passer par celui-ci pour la fourniture du courant, les taxes et contributions, sont les mêmes.