Réflexions

Au sommet de l’Etat on trouve que les retraités coûtent trop cher à la Nation

Selon les statistiques officielles le niveau de vie des retraités, qui ont perçu en 2017 des pensions représentant 13,8 points de PIB, bénéficient d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des salariés actifs.

C’est plausible, mais il faut se méfier des moyennes, il y a des retraités « riches » qui ont accumulé leurs droits pendant les « trente glorieuses » et qui ont travaillé et cotisé jusqu’à 65 ans et à côté des retraites « pauvres » notamment dans le privé, qui ont du mal à finir les mois, avec des pensions non revalorisées, depuis quatre mois.

Si le niveau de vie des retraités est supérieur à celui des actifs, c’est parce que les salaires en France sont trop bas, comme le vient de constater l’OCDE.

Le Président Macron trouve notre régime de retraite injuste et compliqué et veut l’unifier, ce qui est loin d’être fait, à cause des droits acquis.

En fait, nous avons quatre régimes différents.

Il y a d’abord celui du secteur public, des fonctionnaires et des services publics, couvert par des statuts et dont les pensions sont des salaires différés, indexées sur les salaires des actifs et garantis à vie.

Ils ne sont pas provisionnés et entrent dans les frais de personnel de l’année de la structure de rattachement des retraités.

Ensuite vient le secteur des salariés du privé qui se divisent en deux catégories, celle des ouvriers et employés et celle des cadres et assimilés avec un tronc commun, les pensions servies par la Caisse d’assurance vieillesse de la Sécurité sociale, la CMAV, complétée par l’ARRCO, l’un régimes de retraite complémentaire par répartition.

Les cadres et assimilés bénéficient des prestations de l’AGIRC, en fonction de la partie de leur salaire du passé qui dépasse le plafond de la Sécurité sociale et c’est parmi eux que se comptent les « retraités riches »

ARRCO-AGIRC sont gérés par les partenaires sociaux et doivent équilibrer leurs budgets, sans le concours de l’Etat .

Quant au quatrième régime, celui des commerçants et des professions libérales, il fait bande à part.

C’est un régime par capitalisation, en plus de la Sécurité sociale, à gestion collective confiée aux assureurs, dont les pensions dépendent des revenus soumis à cotisation, par les assujettis, variables pour chacun et dans le temps.

L’Etat est directement concerné par ses engagements vis-à-vis des fonctionnaires et des salariés des établissements publics, et par la garantie de résultat de la CMAV, qu’elle ne respecte pas, par le blocage depuis quatre ans des pensions, légalement indexées sur un indice du coût de la vie de l’INSEE.

Les idées d’Emmanuel Macron semblent bien arrêtées, nous en connaîtrons rapidement le détail et saurons en même temps dans quel délai il compte les appliquer.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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