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Au gouvernement il arrive que chaque membre interprète les décisions à sa manière

Je viens de trouver un exemple type dans un domaine qui fait du bruit, la décision prise par le ministre de l’éducation nationale de supprimer 1 800 postes d’enseignants et d’administratifs, sans que l’on sache de quelle manière se répartira cette réduction de postes, ce qui, comme on va le voir ne laisse pas indifférent.

Pour Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale, en annonçant le 17 septembre cette suppression de poste, et ce uniquement dans le second degré, il s’agit d’investir, selon lui, dans l’école primaire et d’augmenter le pouvoir d’achat des professeurs du second degré.

Il n’a pas donné, à ce stade, de précisions concernant les investissements prévus dans le premier degré, par contre en ce qui concerne le pouvoir d’achat, il s’agit d’heures supplémentaires qui seront demandées aux professeurs pour remplacer les heures perdues du fait des postes supprimés.

En faisant des heures supplémentaires, un syndicaliste a remarqué « ils gagneront plus en travaillant plus », il aurait lui, préféré une augmentation généralisée des rémunérations, ce qui va de soi.

C’est la version du ministre d’éducation nationale, alors que celle du secrétaire d’État, Olivier Dussopt, après du ministre de l’action et des comptes est toute autre.

Il a dit « Il y a un choix qui est fait de mettre des moyens sur l’éducation nationale et de tenir à la fois compte de la démographie scolaire, qui se traduit par une diminution des effectifs notamment dans le secondaire et de réorganiser l’administration ».

Admirez au passage cette formulation technologique pour justifier la suppression de 1 800 postes, même en utilisant un argument qui semble être faux.

En effet, d’après ce qui se dit, les effectifs d’élèves ne sont pas en baisse dans le secondaire, ni cette année, ni jusqu’à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, ils ne feront qu’augmenter à chaque rentrée scolaire, selon une étude publiée en mars 2018 par le ministère de l’éducation nationale, dans le cadre de l’évolution de la démographie scolaire.

À se demander où notre secrétaire d’État, au ministère des comptes va pêcher l’information indispensable à son action.

Judex

Judex est un juriste de la vielle école qui a fait sienne la maxime du professeur Léon Mazeaud, son président de thèse de doctorat , "Que le droit ne s’apprend pas mais se comprend "  en ajoutant " à la condition d’avoir, si possible, l’intelligence du droit "

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