Attendre, attente

Pitié, j’appelle l’hôpital du même no pour un rendez-vous de suivi.

Le premier N° fait ressortir la voix charmante d’un homme d’accueil qui me dirige vers le service voulu.

C’est immédiat, c’est bien, c’est net.

Un message d’attente m’assure est pris dans un délai maxi d’une minute.

Puis, la même voix robotisée m’assure que l’attente sera de trois minutes.

Au bout de ce temps, re-message pour me dire l’impossibilité d’obtenir quelqu’un pour ce que je veux.

Il me faudra rappeler plus tard.

Je récidive peu après en appelant directement le poste des rendez-vous.

Même baratin hors première minute, même attente, même coupure pour demander de… Re-nouvelle tentative pour cette fois s’entendre dire directement d’aller se faire voir ailleurs.

Le réélu récidive.

Il se croit théoricien de ce qui est meilleur pour la France et fait en conséquence fi des avis autour.

Et, vous savez quoi ? Il a très certainement raison.

Il a raison dans son monde où seules comptent les affaires.

Et si celles-ci engraissent toujours plus de riches, surtout les vrais riches, c’est que c’est forcément bon.

Et son excuse du ruissellement lui permet de continuer son activité.

Alors, il ne s’en prive pas.

Il avait déjà commencé à dépouiller certaines caisses sociales.

Malgré un déficit croissant, il avait déjà entamé la baisse des impôts sans se soucier d’aller chercher des fonds nécessaires à la bonne tenue de notre vie sociale.

Il réduit sans vergogne ni honte les cotisations sociales qui ne sont pas, de fait, des charges, mais plutôt des investissements pour un avenir plus radieux.

Mais, il s’en fout.

S’il constate un couac, il prend la charge d’aller cueillir ce qui manque sur le dos des autres.

Il en a été ainsi de sa réforme des retraites.

Ce qu’il ne veut pas voir, c’est qu’en France totale, il y a majorité de français qui veulent vivre libre, autrement et sans se soucier d’un quelconque bénéfice patronal.

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