Après Fessenheim faut-il craindre pour la filière nucléaire française

La décision de fermer Fessenheim, certes les réacteurs les plus anciens du parc nucléaire Français, encore en parfait état de fonctionner, est une décision politique, comme celle de ramener la part du nucléaire dans le mix français de 75% à 50%.

La fermeture de Fessenheim a été retardée à plusieurs reprises et celle de la réduction de 75% à 50% a été reporté de 10 ans, tout simplement pare ce que l’on a besoin du nucléaire pour l’approvisionnement en électricité de la France.

La France est, après les Etats-Unis le second producteur d’électricité d’origine nucléaires, les autres pays, mis à part ceux qui comme la Suisse et la Norvège disposent de ressources hydrauliques considérables pour couvrir leur besoin en électricité, dépendent des énergies fossiles ultrapolluantes, même si le gaz naturel, le moins polluant, prend progressivement la place du charbon.

L’urgence écologique veut que l’on mette fin, le plus vite possible, à brûler des énergies fossiles pour produire l’électricité dont le monde a de plus en plus besoin, or en faisant feu de tout bois, le développement des énergies renouvelables, l’éolien et le solaire ni suffiront pas, avant longtemps, peut-être jamais.

Dans ce contexte, le nucléaire, qui a autant de partisans que d’adversaire, reste actuellement la seule solution possible, si l’on veut freiner les émissions de gaz à effet de serre, à condition d’oublier ce qui s’est passé en Ukraine, à Hiroshima et au Japon, à Fukushima.

Ce n’est pas facile mais nos connaissances techniques actuelles et les contrôles mis en place devraient nous permettre d’accepter ce risque, en pensant à la a lutte contre le réchauffement climatique.

La France, en s’équipant avec succès de centrales nucléaires, occupait une place de choix parmi les filières mondiales, qu’elle a laissé s’échapper, avec les déboires des EPR, dont la sécurité n’est pas en cause.

L’avenir de sa filière nucléaire dépendra des décisions qui seront prises, à cet égard en France, car pour pouvoir exporter, quelque soit la nature des produits, il faut pouvoir s’appuyer sur un marché domestique fort, pour inspirer confiance, d’où l’intérêt de lancer un programme d’EPR français … et de le réussir …



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