Alimentation industrielle et gélatine animale

Un article publié par le Huffingtonpost à partir d’une publication de l’ONG Foodwatch donne l’impression d’une grande découverte : il y a de la gélatine animale (bœuf, porc, volaille ou poisson) dans nombre de produits alimentaires industriels.

Ce n’est pas une nouveauté et ce n’est pas secret, lorsque l’on lit des ingrédients composants les produits plus ou moins gélifiés (depuis les bonbons moues, les desserts et autres aliments transformés), c’est indiqué, code E441.

C’est une question de prix, il existe des gélifiants végétaux, tel que le agar-agar (personnellement, je l’utilise souvent en cuisine), mais c’est beaucoup plus cher qu’un gélifiant animal.

Pour les gens qui ne sont pas végétariens ou qui ne pratique pas l’un des 2 religions interdisant de manger du porc ou des viandes venant d’animaux abattus selon certains rituels ça ne pose aucun problème.

Pour les autres, c’est un vieux sujet qu’ils doivent connaître. Quoi que, il y a des années, un ami juif pratique, était en train de manger des nounours multicolores gélatineux. Lorsque je lui ai demandé s’il était conscient de ce qu’il y avait dans la composition… réponse « des fruits et du sucres). En lui montant le code et la signification, il a failli se sentir mal (il ne le savait pas !!!).

Combien de Musulmans ou de Juifs mangent des produits contenant de la gélatine animale sans le savoir : ils n’achèteraient dans un supermarché une côte de porc, mais un paquet de bons (mais, il contient de la gélatine animale et souvent de la gélatine de porc).

L’ONG Foodwatch pense avoir fait une grande découverte avec la gélatine animale, c’est simplement une pratique industrielle qui existe depuis que l’industrie agro-alimentaire existe.

Pour ceux qui ne veulent pas de gélifiant animal, il y a 2 solutions :

Les industriels ne sont pas obligés d’indiquer gélatine animale, mais ils ont au moins l’obligation de mettre le code, E441.

Effectivement, on peut trouver de la gélatine dans presque n’importe quel type d’aliment. Dès que l’on a besoin d’une certaine « tenue », même pour un yaourt, ou une sauce, un peu de gélatine et c’est parfait. Que ce soit une gélatine animale ou végétale, le goût est neutre.

Le maximum, on va le trouver dans ce dessert anglais, aux couleurs fluorescentes, qui est un bloc de gélatine.

Peut-on reprocher aux industriels d’utiliser de la gélatine, certainement, ils doivent sortir des produits à la texture plaisante et à un tarif que les consommateurs acceptent et peuvent payer.

C’est le problème de la nourriture industrielle.

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