A bon entendeur

Des êtres sont confinés, malades, meurent à cause d’une pandémie non maîtrisée.

Des salariés, des travailleurs indépendants continuent leur ouvrage pour soigner, guérir, suivre les malades, pour produire, faire circuler, vendre les produits nécessaires à la vie toujours plus exigeantes d’un quotidien qui en demande toujours plus.

Des personnels se mettent en danger d’un manque élémentaire de protection et, parfois, même minime, de l’inconscience de leurs concitoyens.

Pour ces derniers il n’y a aucune définition de «citoyen » applicable.

Pour une fois, une petite fois, une seule fois, de manière collatérale, l’humain a laissé son dogmatisme au veau d’or pour s’occuper de lui, certes peut-être tout d’abord, mais aussi de l’autre pour éviter qu’il ne soit pas atteint ; une chaîne de solidarité en quelque sorte.

Bien sur, c’est certain, des professionnels continuent d’agir comme si rien n’était.

Ils revendiquent le droit de critiquer les actions gouvernementales, ils continuent de dire agir pour le droit des travailleurs ; mais tous oublient de dire qu’ils sont ravis de n’être pas obligés de décider dans la tourmente des contradictions.

Certes, il faut mieux prévoir que guérir mais il est inutile de courir si l’on n’est pas parti à temps.

L’être humain va-t-il, enfin, comprendre qu’il peut vivre en liberté comme avant tout en faisant attention à l’autre ? La richesse ne devrait plus être un objectif sauf la richesse morale et intellectuelle accessible à tout le monde.

Pour au moins un temps, il est réclamé que ne soient pas payées les dividendes.

Dit comme ça, d’un coup, peut-être est-ce un peu exagéré ? L’actionnaire ne serait-il pas tenté d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe et vendre une action qui ne lui rapporte plus guère ? Peut-être serait-il plus convenant d’augmenter, pour un temps au moins aussi long que celui asséné aux salariés de rognage de leurs droits au travail, les impôts sur bénéfices avec un minimum de forfait pour éviter de voir ces derniers non établis.

Cette mesure serait accompagnée d’un principe : pas de bénéfice, pas de dividendes.

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