L’on s’amuse comme l’on veut
Le 1 mai, donc, comme s’amusaient à le faire les sbires de l’extrême droite en leur temps pas toujours dévolus, un assistant de sécurité se donnait le droit du bon rôle d’aider les Crs à taper sur des manifestants qui en plus de manifester avaient l’audace de ne pas se laisser faire.
Cet homme au grand coeur n’a pu, dans un élan généreux, s’empêcher d’assister ces hommes casqués de peur peut-être aussi d’être interpellé pour non assistance à personne en danger.
Et comme dans ce gouvernement qui fait différemment, ni une, ni deux, il tape femme et homme ; pour les enfants, ils ne sont pas compris dans la parité.
La connaissance de cet événement, au su de tous officiellement au plus tard le 3 mai, a fait dire, après intenses cogitations aux autres aides élyséens, que motus bouche cousu il fallait faire sur cette affaire qui sent le mauvais relent d’égout si dans les 15 jours elle ressortait.
Juste un déplacement de vélo d’accompagnement présidentiel à un bureau sans sortie permise a suivi un congé sans solde de quinze jours .
C’était vraiment beaucoup pour ceux qui ne voyaient dans les faits racontés que simagrées sans conséquence judiciaire de haute portée.
qu’y a-t-il de plus normal que de cogner sur citoyen-ne puisqu’il est habituel de le faire dans l’exercice de ses fonctions.
Mais voilà, habitude, n’est pas coutume, et ce n‘était pas dans ses fonctions.
Ainsi donc ce n’était pas considéré comme considérable sauf à redouter une connaissance toujours gênante pour l’illuminé.
Et c’est sans doute par pure compensation qu’il a été vu déambulant avec ce dernier et bénéficié de logement et voiture de fonction.
Cela est de coutume en France que les gens de bureaux sont toujours bien mieux lotis que ceux qui passent leur temps à errer sur les trottoirs et ruelles de nos belles villes.