Persiste et signe
Malgré la déclaration du PNF (Parquet National Financier) concernant l’affaire Fillon, indiquant poursuivre ses investigations et que le dossier ne serait certainement pas classé sans suite, le candidat François Fillon continue comme si de rien n’était.
A-t-il raison ou a-t-il tord ? S’il va au bout, jusqu’à l’élection, comme il l’a dit sur RTL il s’en « remet au seul jugement » des urnes. Effectivement, ce sont les Français, les électeurs qui auront le dernier mot.
Et avec des élections nationales tout est possible.
Sauf, faux pas, a priori, c’est Marine Le Pen qui sortira en tête du premier tour.
La question est de savoir qui aura la deuxième place ? Macron ou Fillon.
Il ne faut pas oublier que Macron est un électron libre, sorti de nulle part, qui n’a pas l’expérience de la politique. Pour le moment, en dehors d’écarter les bras et de prononcer quelques phrases creuses, il n’a toujours pas de programme. Notons, qu’en Algérie, il s’est avancé sur un délicat sujet, la colonisation en la qualifiant de « crime contre l’humanité ». Voilà le type de déclaration qui peut le faire grimper ou chuter dans les sondages… allez savoir ?
Par contre Fillon, c’est un vieux routier, au cuir épais. Malgré toutes les attaques dans la presse (papier ou en ligne), sur les réseaux sociaux, dans la rue, il reste (presque) impassible, il avance.
François Fillon sait que cette semaine, après la déclaration du PNF, il ne sera ni cité en correctionnelle, ni mis en examen. Et comme la dit Scarlett O’Hara, dans Autant en emporte le vent « Après tout, demain est un autre jour. ».
Le temps joue pour lui, la mémoire des électeurs est éphémère, une information en chasse une autre. Dans 2 mois nous allons voter pour le premier tour de la présidentielle et d’ici là peut être qu’ils auront oublié cette affaire et voteront pour François Fillon (sans penser au Pénélogate) qui battra Emmanuel Macron.
Une fois au second tour, battre Marine Le Pen est une simple formalité, que ce soit Fillon ou Macron.
Pour Les Républicains le temps joue contre eux, pour la mise en place d’un « plan B », plaquer un nouveau candidat à quelques semaines du scrutin, c’est risqué. Et ça, François Fillon le sait parfaitement.
Clairement son objectif et tenir contre vents et marées, et espérer que la tempête passe avant d’atteindre le premier tour, et cela au risque de faire perdre son camp.
Il a gagné une première manche, alors que la décision du PNF était attendue pour cette semaine, c’est repoussé… à plus tard… l’enquête se poursuit.